André Ballereau nous partage ses 65 mn de vidéo, en mode tourné-monté, de la première édition du mythique Bicross Tour, à une période où le bmx ne se portait pas super bien : « Le Bicross Tour, organisé dans les années 90, par René Nicolas et Michel Lemal était une compétition estivale, itinérante, sur les meilleures pistes de BMX de France. Huit jours de folie, des courses, des rencontres, des animations, un cortège de passionnés, qui avec vélos, tentes, caravanes, se déplaçaient, campaient, et étaient accueillis sur les pistes des clubs partenaires. Sport et convivialité ont fait à l’époque le succès de ce Tour de France du BMX ! »
Cette première édition traversaient les villes de Bettancourt, Dijon, Dardilly, Aix-les-Bains (avec son waterjump), Grenoble et Montélimar. Et au classement général Superclass, on retrouvait Frédéric Scalvinoni sur la plus haute marche du podium, suivi de Fabrice Vettoretti puis Marc Lecossois.
France 3 avait fait un petit reportage sur le waterjump d’Aix-les-Bains à l’époque. Je me souviens très bien du tremplin mal foutu, posé sur le quai plus de 3 mètres au-dessus du niveau de l’eau, et qui nous éjectait n’importe comment ! Un moment bien foufou ! 🙂
Salut toi, jeune vieux rider !
Tu as raté le BOMD ? Dommage pour toi (et pour moi 🙂 ), mais le Superclasse Vico, qui n’a pas manqué la fête, nous fait l’honneur de son récit et croyez-moi, même si c’est un peu long, c’est qu’il n’a voulu rien omettre et ça vaut son pesant de cacahuètes. A lire et partager sans modération !
Mais avant-tout, rendons à César ce qui appartient à César et commençons par la genèse de cet événement, racontée par son organisateur un peu dingue comme le sont tous les passionnés, le désormais célèbre dans le monde entier du BMX OS, Mr Fabien Rolland en personne.
BOMD: La genèse by Fabien Rolland
« Il y a presque 10 ans, je me souviens d’une course de BMX lorsque je travaillais pour Bmx Racer, avoir eu comme une nausée en voyant plein de gamins se fracasser dans un virage en bitume, les pieds accrochés à leurs pédales auto… Clavicules, traumas crâniens, poignets, etc. Des pleurs, de la peur, de la tension… Un sentiment profond de dégoût en moi, et de peine. « Mais il est où le BMX que j’ai connu lorsque j’avais 10 ans en 1980, où c’était que du fun, du lifestyle, et même pas vraiment un sport? ». Obstiné, seul au monde et allant toujours au bout des choses, il n’en fallait pas plus pour que germe l’idée de retrouver un jour, cette liberté de faire du bicross, sans contrainte, sans peur, sans notion de performance absolue… Mais entre une idée et la concrétisation, il y a un gap, qu’il n’est pas toujours facile de franchir. Il y a 5 ans, je créais la page Facebook « ENTRAV’R », pour remettre au goût du jour les fameux « travers » que les pionniers nous offraient sur les photos des premiers magazines US, Moto Verte ou Moto Journal… Créer une page, imaginer un truc, ok, mais s’arrêter là à quoi bon? Pourquoi ne pas imaginer un évent qui recréé le bmx du début 70’s sur les hauteurs des collines de Californie, avec poussière, descente et vélocross? Il fallait donc essayer de trouver le lieu idéal, avant d’envisager de concrétiser quoi que ce soit. J’appelle Lionel Lapert, qui je sais, a la même vision, et il m’invite à aller voir des champs en Aveyron, proche de chez lui. Mais rien qui peut le faire. Et donc, mon envie de faire, s’estompe et je me dis que je ne suis pas dans le bon timing, je ne le sens pas ou plus… Les années passent, puis, il y a 1 an et demi de ça, je passe par hasard devant un champ à la sortie de Montdoumerc… Et là, me reviens cette idée folle… Je vois devant moi, une fameuse descente californienne, alors qu’on est en plein dans le LOT, où la Californie évoque peu… Faut que je sache, à qui est ce champ ! Je contacte des potes du coin (Christophe x 2 ) qui me mettent en relation avec l’exploitant. On se retrouve sur le champ avec lui et ce dernier est entousiaste face à l’idée et me donne son accord pour éventuellement organiser un truc… Les planètes commencent à s’aligner, mais je dois monter un projet et le présenter à la commune, car sans eux, rien de possible. Je me retrouve donc face aux élus de la commune, et au maire. J’ai soit disant 15 mns pour leur présenter le projet. Je reste à la barre 1 h 30 ! Exténué, car je n’aime pas parler … Mais à la fin, ils sont convaincus, le maire Francis Cammas m’avoue qu’il attendait un jour qu’une idée de ce type arrive à Montdoumerc. Je n’y crois pas, on pouvait envisager un projet… C’est donc au début 2022 que je m’entoure d’ami(e)s et de personnes de confiance, et je lance le truc. Premier post sur les réseaux et plus de 250 partages et 1000 likes, ok… Je décide de créer une assos, on trouve un nom et je crée un logo qui corresponde au spirit et aux couleurs que je veux. Le « Bicycle Of Motocross Day » est né, et en plus B.O.M.D, ça sonne pas mal … La suite, vous la connaissez, avec en 6 mois, l’élaboration pas à pas d’un évènement, qui samedi 20 août, a ouvert une faille spatio temporelle… on est revenu en 1970, du côté de L.A, guidés par Scot Breithaupt…
Merci encore à tous, bénévoles, le crew track, partenaires, riders, exposants, public, speakers, commune de Montdoumerc, Francis, JP, les voisins du champ, le monde rural et tous les gens impliqués.
ON A FAIT UN BOMD DANS LES ANNEES 70 ! Fabien Rolland a eu un rêve et il l’a réalisé. Le BOMD (Bicycle Of Motocross Day), c’est un concept, une idée originale et surtout créative. Faire revivre en Fance les débuts du BMX des années 70 ce n’était pas une mince affaire. Fabien m’avait parlé de son idée à Cavaillon lors de la old school 2014. Il aura attendu 8 ans pour concrétiser le BOMD.
D’abord il a dû trouver le lieu idéal, spacieux et suffisamment en pente pour réaliser une piste de 450 m de longueur. Puis il a dû fédérer une équipe de bénévoles autour d’un truc que finalement personne ne connait. J’ai commencé le Bicross en 1982 bien après la naissance du BMX aux USA et c’est le cas pour tous. On avait bien quelques MX 30 ou Cricket à vitesses étant gosses mais aucune compète avec. Fabien et son équipe ont donc dessiné et creusé une piste dans un champ immense capable d’accueillir à la fois des stands mais aussi de nombreux camping-cars. Il a fabriqué lui-même des tas de panneaux pour décorer l’évent, communiquer un max partout, chercher des sponsors… creuser à la pelle…dormir un peu…passer le rouleau… prendre des coups de soleil… ne plus se raser… dormir un peu…
20 Aout 2022 Montdourmerc, petit village du Lot d’environ 550 habitants, là on est bien ! Pour les lecteurs qui n’étaient pas sur place et qui se bouffent les doigts de regrets depuis plusieurs jours déjà, je vais essayer de vous décrire le lieu et l’ambiance.
C’est vallonné et sec. En bas il y’a un étang ou flottent des flamands rose. Les camping-cars et bagnoles sont superbement rangés au bas de la piste grâce à l’efficacité minutieuse de Lionel Lapert. En face dans un champ ombragé, des dizaines de tentes sont en mode camping à la ferme. Toilettes sèches et douches froides construites par Mac Gyver permettront aux 300 participants d’avoir un minimum de confort. 40 mètres plus haut c’est le paddock façons US.
BMX Corsica Museum et leurs superbes bikes dont le fameux Kuwahara E.T, les Maldes avec leur boîte Matchbox juste magnifique et des bikes rutilants comme le premier Gary Turner. Il y’a aussi le shop BMX Gangster de Fred Scalvinoni, les combis VW de ouf de Pépé, des food trucks, une buvette, une bourse aux vélos et même un simulateur d’hélicoptère de l’armée. Sans oublier les nombreux exposants locaux. Le totem érigé aux noms des plus célèbres riders de jadis surplombe la piste comme pour nous dire :
« Nous sommes avec vous les gars ! » Au milieu, le staff à construit un salon en bottes de paille qui donne le ton de l’ambiance BOMD : Ça va être cool et pas prise de tête les gars.
FLASH BACK
Nous sommes arrivé le jeudi après-midi avec Valérie Huber et ma fille Bérénice histoire d’avoir le temps de monter cette vieille tente « Raclet » old school dont la notice avait disparu avec le temps. Pas simple donc et ne nombreux riders déjà présent comme Nicolas Loison sont venus assister au spectacle de la prise de tête. Ça s’installe tranquillement un peu partout, Gérald Barascud, Nicolas Mondon, Cyril Alabouvette, Mika Bonvarlet, Fabrice Aubier, Fred Argenson etc…
Ça discute du bon vieux temps autour d’une bière fraiche et quand King Édouard Cordier arrive et déballe tout son matos, là c’est carrément Barbès ! On fait la connaissance du couple de Hollandais présent, Werner épate tout le monde avec son Yamaha stylé moto à rétropédalage. Ça commence à sentir bon cette histoire. La douche est toutefois un peu fraîche à 22h et on y reste pas 3 plombes.
Vendredi matin çest le grand carnaval et ça arrive de tout les côtés. Ça va être compliqué pour moi de vous parler de toutes les personnes que j’ai rencontré et je m’excuse par avance si j’oublie beaucoup de monde mais je n’ai pas la prétention d’écrire le BOMD en 3 volumes. Aussi à partir de maintenant ça va être en free-lance. Les riders découvrent la piste : gros devers dans les virages, le premier est à peine à 30 m du départ. Ça va être chaud !
« Vous l’avez voulu votre BOMD vous l’avez ! » semble nous dire ce track de ouf. Heureusement les bosses sont à l’ancienne et les bottes de paille tout autour te le rappellent. C’est du très old old old school cette piste. Allo Huston on a un problème avec la piscine ! Trop longue, pas de kick, on va tous devoir se dégueulasser dans la boue. Heureusement les techniciens que nous sommes, Jérôme Mollier, JR, Édouard, Lionel et des jeunes bénévoles réagissons rapidement pour raccourcir le monstre et y planter un passage très utile en cas de refus. Pratique aussi pour les sides. Ça aurait été dommage d’avoir des photos de riders crasseux. Au passage merci au mec du tracto très réactif.
20h, on découvre le village pour l’apéro avec le maire et le staff du BOMD. Petit speach de Fabien devant le banquet. Je serre des pinces et bise des joues « Salut m’sieur Redois, Minozzi, Clerté, Camacho, Diaz, Michelot… OTB mon dieu il est là en vrai ! Je l’ai rencontré une seule fois à Bercy3 ». A chaque fois c’est pareil les souvenirs remontent, mais là ça commence à sentir « l’exceptionnel » quand même.
On a récupéré notre pack rider avec les belles plaques OS et on a bien rigolé. Petit repas improvisé chez Lolo Sky Adrian, ça déconne un max et ça parle de BMX forcément. Ce soir pas de dodooo !
Denis Casamata en fait l’expérience puisque nous rentrons un peu tardivement à notre campement accompagné de Nelson Neves le Portugais le plus sympa de la planète BMX. Mais on n’est pas très frais pour être honnête et on ne doit pas être les seuls. La mini tente de Nelson est entre la nôtre et celle de Denis. Une niche de clébard quoi, prévue pour Nelson et David Michelot. Ce dernier optera pour la banquette de sa bagnole. « Y’en a qui ont course demain bordel, fermez là ! ». Bien sur quand on connaît le Den on sait bien que son grand cœur d’enfant le pousse malgré lui à taquiner tout le monde. Il aura même droit à son panneau perso le lendemain au départ » Ta gueule Casa ! » . Et comme si ça ne lui suffisait pas le dimanche midi il mettra en rogne la dynamique Anne du staff, en lui faisant croire que le mec en bas au camping ne voulait pas bouger son cul. Elle est partie au quart de tour pour le dégager ! On était mort de rire car le mec, c’était lui en fait. Le Pauvre Den avait pété l’embrayage de sa caisse le vendredi et était totalement immobilisé. Il est rentré chez lui vers Montpellier le dimanche soir à 23h30 sauvé par une copine charitable. Vers 1h du mat c’est Xavier Robleda qui réveillera carrément toute le BOMD en arrivant « discrètement » en grosse Harley.
Et nous y voilà, c’est Samedi et y’a BOMD ! Un p’tit café au réchaud gaz et il va falloir se préparer car à 10h on teste le track. Problème Valérie est en PLS… Le restau asiatique de la veille l’a tuée. Elle ne pourra pas rouler. Dégoûtée…
C’est à ce moment que l’ex manager de l’équipe de France de freestyle Serge Froissartet t et l’ex freestyleuse et championne du monde 2012 de race Magalie Pottier se ramènent devant notre tente. Ces deux-là je les aime, ils sont grave cool comme Jérôme Mollier, ils sont humbles et ce sont des bons. Très vite on élabore un plan pour sauver le team Chips. Magalie Huber, ça claque non ? Et croyez moi les mecs sur la piste n’y ont pas gagné au change. Mag sur le Peugeot de Val de 1984 n’a pas enfilé des perles.
10h15 je suis sur la grille de départ enfin plutôt sur « l’élastique de départ ». Première descente, les pneus Maxxis larges à crampons fonctionnent bien. Le guidon me donne l’impression d’être sur une trottinette mais je ne regrette pas d’avoir un frein avant (aussi merdique soit-il ) sur mon Motobec MX10. C’était mon premier bike en 1982 et je roulais sous les couleurs Superbowl un magasin de moto. Je suis raccord, c’est trop bien je retrouve des sensations oubliées de jeunesse avec en plus le confort de la selle banane. Ça passe crème, même la piscine. Tous les riders déboulent aux essais et quand on voit la vitesse dans le premier virage on comprend le mot « battle » employé par Fabien.
Avec Canitrot, ça rigole pas trop !
12h petit briefing au départ. Lionel Lapert nous explique le déroulement et on est tous impatient d’aller rouler. Une séance de dédicaces est improvisée avec maître OTB, JR et la clique de vieux riders. Tout la haut dans le ciel Azur, quatres parachutistes font le spectacle avant de se poser sur le track. Ça se charge tout autour de la piste. 1000 visiteurs en tout d’après la mairie. Les deux speakers Chris Gentizon et Philippe Goudroie (Ridervétéran sur FB) chauffent l’ambiance. Y’a pas les feuilles de race affichées, c’est Xavier Robleda qui t’appelle, tu montes sur la butte et tu tires ta place à l’épingle à linge à l’ancienne. On s’installe, c’est Christophe Canitrot qui donne le départ et t’as pas intérêt à « voler l’élastique » avec lui.
Pedals ready, riders ready Go ! L’élastique part des deux côtés extérieurs (en foutant de temps à autres Robleda) et tu plonges dans le vide. 3 coups de pédales suffisent pour arriver à Mach 2 dans le premier virage. La foule crie. On n’avait jamais vu ça en France depuis…heu… jamais en fait !
C’est comme être pionnier, mais d’un vieux truc, c’est un nouveau concept. Toute la journée les riders roulent avec la banane sur des bikes improbables. Avec leurs premiers BMX comme moi, mais parfois comme Fred Scalvinoni avec un OVNI acheté une semaine avant pour 60 € sur le Bon coin histoire de venir rouler. JR « the Pink panther » vice-champion du monde 2022 fait le show comme à son habitude. Édouard Cordier, 67 bougies au compteur, envoie encore du pâté sur son vieux Mongoose, c’est beau.
Y’a de la Technicolor, les photographes comme Jean Philippe Lale vont se régaler. Vans est partout sur la piste, mais aussi BMX Action et Bicross Mag mais pas que sur la banderole. Didier Coste & fils sont présents ainsi que Yann Renauld aka le légendaire OTB. Le team Funnoo a placé la barre haute, ça éblouie même. Entre les courses on boit 1 litre d’eau, 32 degrés, c’est la Californie aujourd’hui. Je rencontre un vieil adversaire que je n’ai pas revu depuis 1987, Vincent Genre et il s’éclate comme un fou. Cyril Bourdon est là aussi. Valérie Huber admire son sosie Magalie Pottier rouler devant les garçons comme au bon vieux temps. Xavier Redois et Micka Clerté se font des papouilles dans le premier virage, ça dérape partout, y’a de la poussière et des sorties de pistes de tous les côtés mais jamais dangereuses.
D’ailleurs tu peux rouler avec un casque jet comme Jerome Mollier ou pas, avec des bikes rouillés ou refaits à neuf, le tout avec avec un look improbable style Bonvarlet. Si tu t’appelle Denis Casamatta, tu peux tirer tout droit dans le premier virage et faire un énorme ABUBACA sur la paille qui ferait avoir un AVC à un arbitre officiel de la fédé.
C’est le BMX à la cool tel qu’on l’a vécu au début de ce sport et on est en plein dedans, quelle chance on a !
Cerise sur le track y’a les sides. Sur cette piste en descente le mot EN TRAVERS prend toute sa valeur. Ce sont des malades en fait les mecs, t’as toujours l’impression qu’ils vont partir en tonneaux, mais ça passe. En plus Fred King s’invite dans la meute avec son buggy électrique, c’est génial. Victime d’un accident de BMX il y’a plus de 20 ans ce grand pilote m’a dit qu’il n’avait jamais rouler sur une piste en mode compète depuis. Imaginez son kiff ! Fred est venu tout seul de Cagnes-sur-mer à 700 km avec son van aménagé pour son handicap, juste pour faire le con avec nous. Respect Fred, je kiffe. D’ailleurs tout le monde kiffe tout le monde.
Lorsque Yohan Dodeler le boss de 4NIX déguisé en Cru Jones gagne en catégorie vintage, c’est carrément le remake du film RAD. Au passage Fred Legall #1 qui mange la piste en finale et Stéphane Baumont ont ridé sévère toute la journée. Ma fille Bérénice découvre également les joies de la poussière et l’importance de la bonne traj quand t’as qu’un frein arrière. Werner le hollandais, lui il passe tout à fond juste avec un rétropédalage sur son Yamaha. Enfin ça c’était juste avant le drame, car en finale Early il glisse dans le premier virage et part en civière. Heureusement plus de peur que de mal. C’est dingue même des profanes viennent me questionner «C’est quoi votre vélo monsieur, c’est vieux ? «.
Ben oui mon pote c’est vieux et c’est justement pour ça que c’est bon !
En bas de la piste y’a un tracteur/remorque qui te remonte après chaque descente. Pendant l’ascension, je vois des paillettes dans les yeux de tous les pilotes. Et ça recommence mais ç’est trop court. Fabien le savait, sur une journée c’était trop chaud pour tout faire. Le water-jump est annulé pour cause de sécheresse. On aura droit quand même à un concours de saut bien rétro gagné par Sasha Cambon devant JR, une chanteuse de pop rock à la guitare et une mini piste en descente pour les kids. Les finales enflamment le BOMD, les riders se prennent au jeu et font le spectacle sur la piste dans toutes les catégories. Mention spéciale à Fred Scalvinoni qui gagne en Early sur un engin dont on ignore encore Aujourd’hui la marque… Derrière lui j’étais mort de rire car quand tu pédales à fond assis sur la une selle banane t’as l’air ridicule. Ce BOMD est tellement improbable qu’on redécouvre un truc : nous sommes toujours des gosses de 10 ans et pas que des adultes sérieux.
Fin des battles, la nuit tombe, une douche vite fait à – 8000 et on enfile nos tenues des années 70. Direction la place du village à 100 m de la piste à peine.
J’ai l’impression d’être Frodon qui arrive en pleine fête du village de Hobbitebourg (je m’suis auto-cassé là non ?). Valérie aussi hallucine tant le contraste est surprenant avec la pénombre du camping. C’est illuminé partout, la piste de danse est déjà blindée et ça bouge sur du madison. Bérénice attaque direct. Les dizaines de tables sont prises d’assaut. Tout Montdoumerc est là ainsi que les alentours.
Avec les 300 participants du BOMD ça fait du monde ! Certains ont joué le jeu avec des tenues de soirée seventies qui claquent. Comme le disait Charles Trenet « Y’a de la joie ! » Juste avant de lancer les hostilités, tout le staff du BOMD monte sur le podium et est acclamé comme ils se doit. Ils ont fait un boulot incroyable. On remet les récompenses aux 3 premiers finalistes (Vans, BMX action, panier garni…). Fabien récompense aussi toutes les filles avec une mention spéciale pour Valérie Pottier*
*(Voir plus haut si t’as pas compris la vanne). Puis vient le grand moment où Jérôme Mollier, Christophe Gentizon et moi même remettons à
Fabien le superbe dessin de Christophe Boul afin de le remercier pour tout ce qu’il a fait. Il est juste magnifique. La soirée bat son plein dans une ambiance extraordinaire, jusqu’à 2h30 du mat. Une session free est improvisée avec Alain Massabova, l’inoxydable Pépé, Olivier Varma et la joyeuse bande de freestylers devant la piste de danse laissant les villageois sur le cul ! Et nous aussi par la même occasion. Debout sur une table Ed Cordier danse avec sa chemise Hawaïenne. Nelson Neves est chaud bouillant, plus loin des hippies se trémoussent sur la piste de danse. On se retrouve à danser le rock sur du Céline Dion avec la famille Clerté et Redois. Mais quand ça arrive ça dans ta vie ? Montdoumerc, mais de quelle planète venez-vous ?
Je finirai la soirée aux abords du camping-car de Mika Bonvarlet très bien entouré, à déguster des vins d’Alsace (je l’aime l’Alsace) que Fabrice Ratelli à eu la bonne idée de ramener. 4h30 du mat fin de la partie.
Le Dimanche matin donc c’est pas « try again » car nous sommes tous claqués. Démontage de la tente et accolades d’aurevoirs. Nous montons faire la bise à Fabien. Ils ont tout viré et ça fait trop bizarre de voir le champ nu. Une dernière bise à Den qui attend seul au monde qu’on vienne le chercher et nous décollons direction le Luberon 500km plus bas.
Aujourd’hui, à l’heure où j’écris cet article, il s’est passé 7 jours et on est toujours pas redescendu de la planète BOMD. Vous savez : tout nous semble fade, sans saveurs… Je comprends mieux aujourd’hui ce qu’ont ressenti les participants de la oldschool de 2013 à Cavaillon. J’étais comme Fabien, trop pris dans l’organisation pour arriver à profiter pleinement. Il va te falloir du temps mec crois moi.
Le BOMD 2022 à fait le tour du monde, les photos sont juste énormes. Fabien Rolland a déjà annoncé une édition 2023 sur la page du BOMD. J’ai rarement vécu un truc pareil dans ma vie, jamais en fait. Mille merci Fabien, tu es un magicien. Le BOMD ça ne s’explique pas (même si j’ai essayé) ça se vit et puis c’est tout !
Ce samedi 20 Août aura lieu du côté de Montdoumerc, près de Cahors, un événement unique et bien fou-fou concocté par le plus-que-passionné Fabien Rolland : le Bicycle Of Motocross Day, surnommé le BOMD !! Un petit bout de Californie importé au cœur du Lot, pour des courses vintage sur une piste en descente de 500 m créée spécialement pour l’occasion ! Rentrez dans l’histoire de la naissance du bmx et venez participer à l’évènement vélocross le plus cool de l’année !!!
Voilà, cette cinquième édition du OS BMX&BBQ.ch est terminée. Elle était un peu spéciale puisque j’y arrosais aussi mon demi-siècle.
Vendredi 4 Juin, comme d’habitude, on se fait une petite soirée « tranquille » avec les premiers arrivés (quelques pilotes français et allemands) sous la cantine tout juste montée par le club de Bex (Suisse) qui nous accueille.
Heureusement d’ailleurs qu’on avait cette cantine car nous nous sommes pris des trombes d’eau sur la tronche ce qui a transformé les environs, et la moitié de la cantine aussi, en véritable bourbier. Peu rassurant pour le lendemain tout ça. On a bien ri et vers 3h, on est quand même allé se coucher.
Samedi 5 Juin, réveil tôt, car mes parents vont nous faire un jambon à l’os à la broche pour le repas de midi et il faut que le feu soit bien chaud à leur arrivée. Dehors, il pleut encore… je me fais une raison et me dis que fallait bien que ça arrive une fois, on fait un sport de plein air non ?!
Enfin la pluie cesse et les pilotes arrivent gentiment. Il faut néanmoins bien faire attention à où nous mettons nos pieds (j’en ai perdu une Vans) car par endroit c’est « mouvant ». La piste elle a bien tenu.
Alors que certains émergent péniblement, Jérome Mollier, tout de Powerlite vêtu est déjà là à rouler. On dirait qu’il a faim de BMX le bougre. La piste est quasi sèche, un vrai petit miracle.
Au fur et à mesure des arrivées, je reçois aussi des messages de pilotes me disant que pour des raisons météo, d’un pote qui d’un coup est absent ou de conardovirus, ils ne viendront pas. Je les comprends, mais ça me fout les boules quand même. Mais les voitures se suivent et gentiment, une bonne cinquantaine de pilotes sont là. De l’ancien junior à un vice-champion du Monde, on va retrouver de tous les niveaux sur la piste. Car oui, presque tout le monde a ridé. Un des meilleurs exemples, ce sont les Diableurs François Pitois et Alain Broyer qui le montrent, Alain retrouvant même une seconde jeunesse.
Moi, je dois me dépêcher de faire une salade de pâtes pour accompagner le jambon (merci maman pour le gros coup de mains) avant de pouvoir rouler. Sur la piste, je vois que les tours s’enchaînent sans moi et il me tarde de rejoindre tout ce beau monde. 12h15, enfin je les rejoins sur mon cruiser Roth, un modèle unique construit par un artisan suisse vers 1985 et dont je suis propriétaire depuis 1989 je crois. Je viens tout juste de lui offrir une seconde jeunesse et il me tarde de retrouver mes sensations à son guidon.
Ah oui, j’oubliais presque de dire que parmi les anonymes s’était glissé le vice-champion du Monde 1984, Xavier Redois qui m’a fait l’énorme plaisir de sa présence. Il y avait aussi d’autres superclass de la belle époque, Philippe Riffey (toujours aussi stylé) et en bord de piste car blessés, on retrouvait Christophe Boul et Thierry Minozzi. Ce dernier n’arrêta pas de chambrer Xavier pour le pousser à retrouver ses sensations sur son Diamond Back. En parlant de Xavier, Romain Nussbaumer avait même pris la peine d’amener un Gitane Mustang avec pédalier Sugino 400 pour être conforme à celui que X-Or avait roulé.
Le repas se passe dans la bonne humeur, une petite averse vient juste nous embêter et hop… on retourne rider. Parce que papoter c’est sympa mais rider ensemble c’est encore mieux. Et pour citer Philippe, ici c’est cool car on a pas de section Pro, mais il y a une section Senior. Perso, je suis les conseils du professeur Xavier et vais chercher le tabletop… des deux côtés. Le temps avance et les pilotes du club local se mélangent à nous. Plein de jeunes avec qui beaucoup ont échangé et partagé la grille aussi. Car plutôt que de râler contre ceci et cela, ici on partage. Les jeunes donnent de l’énergie aux anciens et les anciens partagent un peu de l’histoire de notre sport.
Certains vont participer à une course que le club du BMX Chablais organise en nous accueillant aussi. Mais la grande majorité est déjà passée du côté de la buvette et commence à enchaîner les succulentes raclettes, ou repris le chemin du retour. La soirée anniversaire s’annonce cool, et longue.
Au final, je suis passé par tous les sentiments mais j’ai passé une excellente journée et là est le principal.
Je ne reviendrai pas sur le superbe geste de Thierry (*), car Igor en pleurerait à nouveau et moi avec, mais un énorme merci à tous ceux qui étaient là, au club du Chablais désireux de ce partage, à Xavier qui a amené un ingrédient de plus et permis à quelques pilotes de rêver à ses côtés, à mon frère et ses filles qui sont venues en portant un tee-shirt de Bercy ou de la 1ère University of BMX à Orlando en 1990, ainsi que des Vans, of course, et un merci aussi à tout un collectif de pilotes OS qui m’a offert de quoi habiller mon Roth ainsi qu’une jolie cagnotte.
Et vous savez ce qui m’a fait le plus plaisir… ce n’est pas du BMX, c’est que mes parents ont passé eux aussi une excellente journée en retrouvant des personnes qu’ils n’avaient plus vues depuis longtemps. Et ça, ça n’a pas de prix !!!!
Bref, j’ai 50 ans, je ride toujours mon BMX et je vais le faire aussi longtemps que possible.
(*) Y a un gars, un certain Thierry Minozzi, il m’a déjà fait plaisir en faisant le déplacement depuis l’Occitanie jusqu’en Suisse mais ça ne lui a pas suffi. Grâce à lui j’ai pu porter cette magnifique tenue d’un team dans lequel beaucoup auraient voulu être et me la péter un moment.
Mais connaissez-vous Igor Vasquez ? On le voit là, à gauche, sautant sur son vieil Auburn avec la tenue adéquate, et il cherchait cette tenue MCS pour en faire une copie. Bah il n’en aura pas besoin, car hier il l’a reçue, et a versé quelques petites larmes. C’est Thierry qui lui a offert après m’avoir dit « tu sais quoi, il est tellement passionné que je crois que je vais la lui offrir!!! » BRAVO THIERRY !!
Pour compléter, quelques réactions à chaud glanées sur les réseaux sociaux :
Xavier REDOIS « Un grand merci Christophe Gentizon pour l’accueil et l’organisation de ce très sympathique old school a Bex… Je n’étais pas au top du table samedi mais on y reviendra … La reprise à 55 est de plus en plus compliquée mais le plaisir est intact!… »
Thierry MINOZZI « J’ai passé un samedi génial en Suisse, j’ai rencontré des gens tellement sympas, un vrai plaisir de tous vous croiser. Il y avait une méga légende (le type à côté de moi sur la photo mais chut), une autre super star (le roi du marqueur, merci pour le dessin, Christophe Boul ), une autre star en tenue old school mais qui a du faire 1450 tours de piste (merci pour la bière, Jérôme Mollier), un des types les plus gentils du monde ( Bernard Arzac ), l’armada Suisse avec qui je me suis tiré des bourres toute ma jeunesse (Laurent et Rodric), le type avec qui j’ai utilisé le plus de salive, monsieur puit-de-science Vincent Champetier, le monsieur style et gentillesse en personne avec qui je me suis aussi tiré la bourre Phil Riffey, le « koum » Laurent Kompaore et plein d’autres. Des gens souriants, agréables au possible, des passionnés, vous voir rouler à été un régal, sans ce problème de poignet ça aurait été le top de rouler avec vous. Merci à tous, tous ceux que j’ai rencontré, c’était vraiment un bon moment. Merci à Papa Gentizon pour le repas du midi (ce jambon ). Et surtout un énorme merci à ce monsieur sans qui il n’y aurait rien eu Christophe Gentizon. Merci pour ta gentillesse, ton accueil et surtout ton investissement pour cet événement. Je me suis régalé toute la journée. Une belle famille ce petit vélo. »
Christophe BOUL « Belles retrouvailles avec les zamis du bmx new et oldschool sur la belle piste du sympathique club de Bex pour cet OS BMX BBQ 5. Heureux d’avoir retrouvé Christophe Gentizon, son papa et sa maman, son frère Patrick Gentizon, et la famille et les zamis pour célébrer les 50 belles premières années du Zon ! Quel grand plaisir de retrouver Xavier « X-Or » Redois, Thierry Minozzi, Jérôme Mollier, Laurent « Koum » Kompaore, Alain Broyer, François Pitois, Bernard Arzac, Chritou Régnier, Manu Fouché, Lydie Bdn, Fabrice Ratelli, Phil Riffey, Igor Vasquez, Dom JustDom (merci pour le beau cadeau), Frédéric Argenson, Manu Seracing, Laurent Tièche, Rodric Neri, Alain Stoll, Aussibon Cruquecuit et le fiston, notre cher Saúl Jorge Varandas Ferreira, et les amis allemands avec Juergen Wagner, Fran Ko et tous les autres passionnés de ce p’titi vélo ! Un bien bon moment commencé sous un déluge le vendredi soir mais les rires et la chaleur humaine nous ont bien réchauffé la température ! Merci le zon et les zamis du bmx! »
Manu SERACING « Le temps a joué des tours… mais l’esprit BMX de tous âges était au rendez-vous… Une ambiance super cool , le cocktail de Mister Zon : de la passion, on touille, on mélange avec des jeunes, des vieux (pardon comme dirait Xavier Redois : les Old School!!!!!), des amateurs, des juniors, des pros, des superclass, etc… En fait, y’avait tout simplement des passionnés… même nos amis allemands étaient de la « party »! Les discours n’étaient pas le prix de telle ou telle pièce OS… mais une ambiance BBQ and RIDE! Faire des starts avec Xavier Redois (euh comment dire un rêve de p’tit junior, ça!!!!), mélanger sur une ligne avec des jeunes des OS avec tous des niveaux différents, c’est cela la bonne recette… Profiter du BBQ de la Family Zon, partager, échanger, manger à table avec Xavier Redois et causer de tout, et de BMX aussi… On avait l’impression un instant d’être dans une ambiance 80’s autour de la piste, au moins dans l’esprit et en toute simplicité… Une ambiance cool! MERCI A TOUS et surtout big dédicace à Christophe Gentizon!!!! Mister Zon!!!!! »
Et un grand merci à tous les photographes : Frédéric Argenson, Lydie Bdn, Chritou Régnier, Hugo Coach and Photography.
Dimanche 6 Novembre 1988 était organisé le 5ème Bicross International de Paris-Bercy, l’événement « bicross » annuel incontournable à l’époque! Cette année-là, j’avais la chance d’être à l’intérieur du POPB, en spectateur! Des heures de trajet en car depuis Mâcon, direction la capitale, sans savoir à l’avance quels ricains on allait avoir la chance de voir en vrai… Je me revois encore dans ce temple du bmx « totally out of control », vibrant au moindre exploit! C’était juste dingue… Un souvenir incroyable!
Si tu veux revoir les différents sujets diffusés à la TV à l’époque, ça se passe par là… Mais si tu veux de l’inédit, des images amateurs exclusives filmées au cœur de l’arène, c’est ici que ça se passe!
Alors on attaque direct avec une exclu oldschoolbmxfrance, 55 mn d’images totalement inédites filmées depuis les gradins par Mr Baudeau de la ligue Rhône-Alpes: essais, courses des pros, démo de Brian Blyther et Mat Hoffman… Des images précieusement conservées par Arnauld Grégoire:
Et du côté de Melle (79), un autre caméraman avait lui-aussi réussi à rentrer dans le POPB avec sa caméra. Merci à Jean Mary Poupinot pour ces 60 mn d’images incroyables mélant race et free:
Et dans le même temps, Jacky Frattini, qui avait fourni les rampes pour le show, a eu l’excellente idée de filmer depuis l’aire de free. Voici donc les images des entrainements de Philippe Pereira (RIP) et Christophe Chevalier quelques heures avant le show, dans un POPB encore vide, suivies de celles de Brian Blyther et Mat Hoffman! Des images exclusives, usées par le temps, au cœur des répèts:
Jacky Frattini a également filmé le show de free des meilleurs français du moment, Messieurs Philippe Pereira, Christophe Chevalier et David Chabert dans un POPB survolté! Avant d’enchainer avec le show très très aérien de Messieurs Brian Blyther et Mat Hoffman, chauffés à bloc par un The Duke survolté, au milieu de 13000 spectateurs surexcités! Des images exclusives, un peu bancales, au cœur de l’action:
Hervé « Zouzou » Gilbert, un des pionniers du Bicross Club des Diableurs de St-Denis-les-Bourg (01), nous a dégoté une petite vidéo bien rare comme on les aime, datée de 1984: 17 minutes d’images inédites de courses junior, entre Romans-sur-Isère (26) et Mours-Saint-Eusèbe (26). Ce montage super 8 a été réalisé à l’époque par Robert Largy, trésorier du club, et bien évidemment on retrouve des Diableurs sur chacun des plans, un certain Alain Broyer figurant en pôle position, facilement reconnaissable à ses cornes sur son casque… C’est également l’occasion d’avoir une pensée pour Yves Sarazin, présent dans la vidéo, et qui nous a malheureusement quitté il y a peu…
Hervé nous parle de Alain: « J’ai un bon souvenir de la piste de Mours pour le Championnat d’Europe puisque j’y ai terminé 7ème en finale en compagnie de Alain qui finira 2ème derrière Jean-Luc Ferré qui a eu très chaud aux fesses à l’arrivée… Si Alain avait pu prendre de bons départs, je pense que personne n’aurait jamais pu le suivre à l’époque, même des supers bons, j’en suis absolument certain. Il commençait vraiment à être en contact avec des fournisseurs. Il faut juste signaler que j’étais le seul 16 ans en finale 17 et +, il y avait trop de monde en 16 ans. Si tu avais vu avec quelle vitesse il m’a doublé dans la deuxième ligne droite… un truc de dingue! Et j’en ai d’autres comme ça, en Open Superclass à Givors, il était transcendé sur son bmx, il me foutait même la trouille parfois car il voulait toujours « pourrir » les grosses têtes, il ne lâchait rien jusqu’au jour où… crac [NDLR: fracture des scaphoïdes] »
Et perso, quand je suis arrivé chez les Diableurs en 1986, il y avait cette légende autour d’Alain, ce pilote qui aurait pu devenir Superclass s’il ne s’était pas blessé… Je ne l’ai jamais rencontré à l’époque, c’était un mythe, ce champion mystérieux avec ses cornes… Et je l’ai croisé pour la première fois à la Oldschool de Cavaillon en Août 2013!!!
Yves Sarazin avait d’ailleurs déniché une bande super 8 avec une manche du Championnat d’Europe à Mours où on voit Alain survoler sa catégorie:
J’en profite pour compléter par une autre anecdote de Hervé au sujet de Alain : « C’était je crois en 1985 ou 86, les connaisseurs pourront confirmer, à Givors sur la nouvelle piste rénovée pour une une open superclass/expert, il y avait du beau monde pour cette course, dont la visite de Mike Miranda, complètement improbable et fou pour nous tous, je ne sais pas comment le club s’était débrouillé mais la classe… La piste était légèrement en descente et bien classique mais surtout rapide et pas trop technique, idéale pour notre Diableur Alain… Comme à son habitude notre Diable était toujours discret, jamais d’esbroufe, et peu de monde le connaissait au niveau national… Mais là ils ont découvert un vrai talent de pilote avec le Béry rose, il fallait voir tout le monde sur le bord la piste, bouche bée !! J’exagère un peu peut être mais beaucoup de superclass à l’époque ont flippé quand ils l’ont vu survoler les qualifs avec son style si inhabituel, trajectoires de fou et une vitesse supersonique. Je m’en souviens comme si c’était hier, il y a des choses dans la vie qui restent scotchées dans la mémoire. Comme d’habitude les places idéales sur la grille de départ étaient les 4 proches de l’intérieur, lui était à la 8, bref la grille pourrie normalement. Le départ est donné, Alain toujours à la rue prend un départ moyen et est dans le groupe à l’arrivée du premier virage, et là il décide de ne pas plonger à la corde mais de continuer complètement à l’extérieur, les manivelles du Béry en 185 (pédalier prototype Béry) tournaient comme un moulin en pleine tempête, on voyait le vélo se tordre sous les assauts des coups de pédales et la roue arrière se dérobait en laissant une belle trainée sur le sol, j’y croyais pas mais notre Alain est sorti premier du virage, ça m’en donne encore de frissons, c’était MAGNIFIQUE, tout le monde était stupéfait, du très grand pilotage et sens de l’attaque et du culot qui payait, malheureusement il ne put aller bien loin il souffrait trop de ses blessures aux poignets. Un grand pilote qui restait toujours humble et n’était jamais satisfait de ses résultats dommage qu’il n’ait pas continué, pour nous tous au club c’était une fierté qui nous poussait à nous surpasser et aller de l’avant. »
Un gros merci à Hervé pour la VHS et les souvenirs…
Samedi 2 Avril 1988 était lancé au Trocadéro le 1er rallye Paris-Dinard, une aventure de 7 jours en BMX et VTT réservée au kids de 12 à 18 ans, un peu à la manière de son lointain cousin le Paris-Dakar: étapes chronométrées, spéciales, parcours de liaisons, caterings, bivouacs, séances mécaniques… Une grosse organisation signée Jérôme Garamond, épaulé par l’AFB et le Club Med entre autres !
L’évènement avait été médiatisé à l’époque, départ et arrivée en direct dans « Samedi Passion » sur Antenne 2, sujet de 30 mn dans « Sport 3« , mais ces images ne sont pas réapparues à ce jour… A notre connaissance, seul un sujet du « Flash Mag » de Patrice Drevet sur TF1 a été conservé :
Mais en numérisant les archives de Jacky Frattini (*), nous avons eu la surprise de tomber sur une cassette d’une étape du Paris-Dinard, 54 mn de rushes de l’avant dernière étape entre Flers et Granville, à la Pointe des Salines ! A priori, Jacky a filmé une quinzaine d’heures de ce rallye, en vue d’un hypothétique montage à l’époque, mais nous ignorons ce que sont devenues les autres images… Ces rushes étaient à la fin d’une cassette, il manque le début car d’autres images d’un autre événement qui n’a rien à voir avaient été enregistrées par dessus ! Bref, place aux images exclusives et aux souvenirs :
Petite anecdote à partir de 06:09 avec un rider de la Maréechaussée qui s’élance sur le parcours et qui n’est pas sans rappeler cette double page de Bicross Mag (#69 – Juin 88) :
(*) Pour ceux qui l’ignorent, Jacky Frattini était à l’époque le manager du team de free Vélo 2000, composé entre autre de Philippe Pereira, Valéry Botétème, Jean-Claude Loubrier, Armin Batoumeni… Il était également le créateur du fameux spot de Longjumeau, avec ses rampes mythiques et ses nombreux freestylers ! Jacky a activement participé au développement du free en France et à l’ascension de ses poulains, Philippe Pereira en tête, et sa caméra n’était jamais très loin… On est donc super heureux de pouvoir vous proposer ce témoignage vidéo exclusif, grâce à la complicité de Jean-Claude Loubrier qui a déniché les cassettes et de Vincent Garreau qui nous a ressorti un vieux camescope Hi8 du grenier ! Un gros gros merci à eux !
Une heure de direct sur FR3 Picardie à l’occasion des Championnats d’Europe de Bicross les 29, 30 & 31 Mai 1987 au Nouvion-en-Thiérache dans l’Aisne. Un sujet présenté par Thierry Adam avec pour invités Jean Lengrand (Champion du Monde 86), Didier Pouvreau (speaker), Xavier Redois (Champion de France 86 & 87) et Claude Vuillemot (en tête du Chpt d’Europe). Les 5 manches superclass se déroulent en live, entre des images de courses experts, un sujet sur Jean Lengrand, le champion local, un clip avec les Mad Dogs, une interview de Guy Breillat, l’organisateur, et une visite de l’usine MBK à Saint Quentin.
A noter donc, un petit sujet sur les Mad Dogs, avec un Jean Lengrand freestyler ayant rejoint le mythique team MBK pour l’occasion :
Ces Championnats d’Europe ont également fait l’objet de plusieurs autres sujets diffusés sur FR3 Picardie, ce qui montre bien l’importance de cet événement dans la région :
Merci à Guy Breillat, Président-Fondateur du Nouvion Bicross Club et organisateur de ces Championnats d’Europe à l’époque, pour l’upload de ces vidéos collector.
Juillet 1987, Finale du Championnat de France Junior à Pau, un jeune rider atomise la catégorie 13 ans, un certain Christophe Lévêque, le numéro 854! Un kid de région parisienne qui passait systématiquement la première simple en tête, jusqu’à la ligne d’arrivée… Je m’en souviens comme si c’était hier…
Trente ans plus tard Christophe est une légende mondiale du bmx, avec 11 titres de Champion de France et d’Europe, 5 titres Pro NBL et ABA, 9 titres de Champion du Monde et il fait partie du mythique BMX Hall Of Fame depuis 2015! Il était donc plus que légitime qu’à un moment ou à un autre son histoire fasse l’objet d’un DOCUMENTAIRE, un vrai, un riche et passionnant documentaire vidéo… Mathias Garcia a donc eu le courage et la force de s’y coller, avec passion! Face à l’ampleur du défi, il avait lancé une campagne de financement participatif il y a quelques mois, mais la sauce n’avait malheureusement pas pris… Mais c’était sans compter sur sa grosse motivation! Et le résultat est là, 1h20 d’images inédites, de témoignages passionnants et d’anecdotes croustillantes…
Mathias connait très bien Christophe, et lui consacrer un docu lui semblait une évidence! Christophe a enchainé les victoires à une époque où le bmx était finalement peu médiatisé, à la fin des années 90. Le web balbutiait, de rares magazines de bmx survivaient… On sait tous qu’il a eu le courage d’aller s’installer aux Etats-Unis, histoire de montrer aux ricains qui était le plus fort. On a tous à l’esprit son incroyable technique qui a bousculé le monde de la race, mais dans le détail, on ne sait finalement pas grand chose de sa magnifique carrière… Christophe est quelqu’un de relativement discret… Et comme le dit Anne-Caroline Chausson dans le docu, « beaucoup de gens ne sont pas au courant de qui est Christophe Lévêque! » (*)
Savez-vous par exemple que Connor Fields, Champion Olympique 2016, roule pour Chase Bicycles, une des marques créées par Christophe? Et que les deux médailles de bronze à Rio, homme et femme, font également partie de son Team? Sans oublier le Champion du Monde et des USA 2016, un certain Joris Daudet…
Bref… Le docu est divisé en quatre grandes parties, les étapes charnières de sa carrière dans le bmx. Christophe est le narrateur de sa propre histoire, face caméra, entrecoupé de témoignages de grands noms du bmx qui ont croisé sa route : Denis Casamatta, Anne-Caroline Chausson, Gerrit Does, Mike King, Cédric Gracia, John Purse, Max Commencal, Craig Reynolds, Fred King… Le tout est abondamment illustré de vidéos et photos d’archives inédites pour la plupart, les anecdotes s’enchainent, c’est une véritable immersion dans la carrière du plus grand champion de bmx français! Passionnant!
Alors installez-vous confortablement, basculez en mode « HD » et « plein écran » (les p’tits boutons en bas à droite) et place aux images…
Petite rencontre avec Mathias Garcia, réalisateur du documentaire Salut les viocs! En fait, je dois être un peu comme vous! Je suis né en ’72, au siècle d’avant, du coté de Paris. J’ai donc grandi dans le quartier de La Bastille et mon meilleur ami, Jeremy, m’a emmené le 24 Novembre 1985 du coté du POPB! Ce jour-là se déroulait le second Bicross International de Bercy!!! Forcément, le déclic! Je possédais déjà un Peugeot CPX 210 qui rendit l’âme dans les marches du Trocadéro! J’ai ensuite eu un Raleigh After Burner stické Skyway TA! Je roulais sur les quais de Seine, du coté de Notre-Dame. Ensuite j’ai eu un GT Pro Performer, un Haro Master pour me tourner ensuite vers la race. J’étais au club de Verrière-le-Buisson à la grande époque des Minozzi, Grevet et autres… Deux années de junior, avec un bon niveau en bois comme dirait Batman (souvenez vous…). Après j’ai été au club de Fresnes puis un retour quelques années plus tard à Colombes. J’ai jamais été d’un niveau digne de ce nom, mais vraiment du bon temps passé entre amis. Je suis passé ensuite sur le trail et park, et puis avec Jwell en 1999 j’ai fait quelques numéros de BMX-UP en tant que Rédacteur en Chef, avec Mikael Legrain. De très bons souvenirs et une époque que j’ai vraiment adoré! Pendant l’époque très basse du BMX, je me suis aussi occupé de la boutique Jelly Pot à Paris qui était le dernier lieu ou l’on pouvait trouver des pièces pour son 20 pouces…Ma sœur était à cette époque mariée avec Fred Legall. Je suis donc toujours resté au courant de ce qui se passait dans le milieu de la race. Je roule encore en park avec mon Fit de temps en temps mais mon dos apprécie de moins en moins… malheureusement!
J’ai vu Christophe « grandir » dans le milieu! Il avait à l’époque une image de quelqu’un d’assez sauvage… J’ai eu la chance, pendant un voyage en Californie, de le rencontrer sur une course à Santa Clara. Il m’avait alors invité à passer chez lui, à Costa Mesa quelques jours plus tard. Je lui dois les meilleurs souvenirs de BMX de ma vie. En effet, nous étions allé chez S&M, à Sheep Hills, nous avions ridé avec les frères Foster, etc… LE RÊVE!! Depuis, nous sommes toujours restés en contact. Christophe est quelqu’un que j’apprécie réellement, c’est quelqu’un de très humain, même trop parfois… Lors de son passage sur l’Ile de la Réunion, où j’habite depuis 5 ans, je lui ai proposé d’enregistrer cette interview et il a accepté. J’ai été très surpris qu’il veuille car, le connaissant, je ne m’attendais pas à ce qu’il se livre. Le plus incroyable c’est que cette interview a été réalisée il y a deux ans et que l’on peut voir que Christophe a été très visionnaire. Merci à lui pour cette belle carrière et pour être ce qu’il est!!
En 2014, Mathias avait déjà réalisé un sujet sur Christophe et ses différentes marques, sorte de petite mise en bouche avant le documentaire complet :
(*) Petite anecdote amusante de la part de Christophe Vico, Champion français des années 80 et organisateur de la célèbre Oldschool de Cavaillon 2013, pour rebondir sur la petite phrase d’Anne-Caroline Chausson citée plus haut: « En 1996 ou 97 je me retrouve embarqué sur une course de bmx à Cavaillon, une seule me suffira ! (NDLR: Christophe était déconnecté du monde du bmx depuis pas mal d’années…) Je n’avais pas pris mon 20 pouces depuis 10 ans, ce fut une véritable torture tant pour le physique que pour l’ambiance pourrie autour de la piste. Pourtant une chose m’a marqué ce jour là, j’apprends qu’un certain Christophe Lévêque a cassé la baraque aux USA, il a fait ce que tout bon pilote français rêvait de faire, rouler au pays mythique du bmx et en plus gagner des trophées. Légende ou pas, on me dit que le mec accélère sur le plat en bmx en atteignant 60km/h. J’étais scotché! Enfin la France obtenait sa place d’honneur dans le rang mondial de ce sport même si des Minozzi ou autre Chevreton avaient également porté tout haut les couleurs tricolores. Le plus surprenant c’est que je ne le connais pas, je n’ai échangé en tout que quelques mots avec lui lorsque Seb Ronjon est venu me dire à la Oldschool de Cavaillon 2013 que Christophe était présent parmi nous. Imaginez : je suis perché dans le gros pickup aux cotés de Xavier Redois, Claude Vuillemot et la bande des freestylers fous, on va démarrer le défilé. Devant nous René Nicolas et Gerrit Does sur leurs bécanes, derrière nous les ricains dans la caisse mexicaine. Je prends le micro hf et annonce en vitesse « Christophe Lévêque viens vite nous rejoindre! »… Quelques seconde passent et là, je l’aperçois en chair et en os pour la première fois de ma vie, il arrive au pas de charge, l’air très surpris… Je me revois lui dire « salut Chris monte viiiite dans la Mustang! »… Il l’a fait et la suite vous la connaissez. Je ne l’ai plus vu de la soirée, mais j’ai eu l’impression du devoir accompli, j’étais heureux de cet imprévu absolument fabuleux.
Ce mec est l’exemple même de la réussite en bmx, il a fait rêver des milliers de mômes et continue encore aujourd’hui avec sa marque Chase qui est championne Olympique. Et puis il est d’une telle discrétion que c’est tout à son honneur… J’aimerai bien un jour me retrouver autour d’une table et d’une bonne bière avec lui pour tchatcher de tout cela. Et ouais, même à 48 piges on reste des mômes rêveurs. »
Le 2 Septembre dernier nous apprenions avec tristesse la disparition brutale de Yves Sarazin…
Yves faisait partie des pionniers de notre sport au début des années 80, via le Club des Diableurs à St-Denis-les-Bourg en Rhône-Alpes. Il n’avait rien lâché depuis toutes ces années et avait converti toute sa famille à la passion du bmx. Il était à l’origine du « Oldschool BMX Saône Trophy » sur la piste historique de Neuville-sur-Saône…
Son ami Christophe Boul a eu la douloureuse tâche de nous annoncer sa disparition dans notre groupe des anciens :
« Je dois vous annoncer la difficile et triste nouvelle… Yves Sarazin nous a quitté brutalement hier soir. Je pense très fort à ses proches, sa femme Karine et ses 3 enfants Vincent, Justine et Camille, et toute sa grande famille solidaire et unie dans cette douloureuse épreuve. Je suis bouleversé par cette terrible nouvelle qui m’a mis KO… Yves était un ami de longue date, une personne adorable, un homme engagé, volontaire, solidaire, sportif, des qualités humaines et professionnelles extraordinaires. J’ai eu la grande chance et l’honneur de l’avoir eu en ami et copain de course… Nous allions nous retrouver pour faire la fête à la Oldschool de Neuville, ce sera une autre fête, mais nous serons tous présents pour te rendre un dernier hommage mon cher Yves, tu vas nous manquer énormément !!!! Venez tous nombreux à Neuville les 15-16 Octobre pour lui rendre un vibrant hommage. »
Je me permets également un petit copié-collé d’un témoignage touchant de Hervé « Zouzou » Gilbert, commentaire peut-être passé inaperçu sur la page créé en hommage à Yves sur Fabmx1.com. Hervé fait partie des fondateurs du Club des Diableurs :
« Je me décide à écrire un petit mot à mon ami Yves, il m’a fallu plusieurs jours pour croire à sa disparition, quelle tristesse s’est emparée en moi. Beaucoup ne savent pas qui je suis ou ne se souviennent pas de moi, j’étais un des fondateurs du Club des Diableurs en 1982. J’ai été le premier à rencontrer Yves après la pose d’affiches dans les magasins de cycles. C’était en été et Yves revenait d’un stage de bicross à Gruissan, j’étais très curieux de le rencontrer, lui était déjà équipé de la tête aux pieds alors que nous c’était encore à la bonne franquette. De fil en aiguille nous avons sympathisé à en devenir des amis. Certes Yves n’était pas un foudre de guerre sur la piste mais il était toujours d’humeur égale, même si il perdait. Il était toujours heureux lorsque je me qualifiais en finale ou si j’étais devant un ténor de la catégorie.
Je ne peux pas vous conter nombre d’histoires et d’anecdotes que nous avons vécu, mais la plus belle c’était lorsque nous sommes allés à Mably avec la 404 Peugeot de son grand père, il avait juste le permis et nous n’avions pas trop d’argent. Il fallait économiser l’essence alors on coupait le moteur dans les descentes d’autoroute, le délire complet avec les deux autres potes des Diableurs, Christophe et Alain. Le temps a passé et nous avons eu d’autres joies de la vie, les filles, les boîtes ,etc… Mais l’amitié était intacte même si nous volions sous d’autres occupations. Si bien que Yves est devenu mon témoin de mariage en 1995.
J’ai bien perdu le contact pendant un moment, lui s’était marié avec Karine et avait fondé une famille, ensuite son entreprise. Toujours j’ai pensé à lui et après quelques années passées, nous nous sommes revus , lui toujours en bicross comme à la grande époque mais maintenant avec sa belle famille. Il a bien essayé de me refaire rouler mais j’avais peur de me faire mal, il a du être déçu je le sais… et voilà tu es parti, tu as fais le holeshot vers d’autres cieux sans que je puisse rouler avec toi à Neuville en Octobre. Je ne t’oublierai jamais… »
Je n’ai pas connu Yves personnellement à l’époque des Diableurs, j’avais rejoint ce Club l’année suivant son départ. Je ne le connaissais que de nom à cette époque. Et quand nous avons sympathisé 20 ans plus tard, il y avait toujours cette petite fraternité naturelle, cette fierté d’avoir fait partie des Diableurs lorsque nous nous croisions…
Yves nous a quitté sur son VTT… Sa gentillesse et son implication dans le sport vont nous manquer. Toutes nos pensées pour sa famille et ses proches…
Rendez-vous à Neuville-sur-Saône les 15 et 16 octobre prochains pour le « Oldschool BMX Saône Trophy » qui lui tenait tant à cœur, pour continuer à faire vivre sa passion…