Salut à tous. Traduction un peu à l’arrache, mais bon, le message est là…
Je ne blâme pas certains jeunes de rêver de l’Or Olympique, ça peut se comprendre, même si je trouve ça complètement dérisoire par rapport à l’esprit du BMX Freestyle. Mais par contre, que l’UCI et le CIO n’intègrent pas les gens qui ont construit, développé et qui sont garants de l’esprit du BMX Freestyle, c’est juste dingue…
Pour rappel, le président de la commission BMX de l’UCI (Race & Free), Mr Artur Lopes, est un ancien escrimeur de 72 ans. Où est la légitimité et la crédibilité de ce monsieur concernant le BMX ? Post original de Mat Hoffman ici
Je l’ai informé de la traduction de son texte. Voici sa réponse: « Hey Franck, Thanks for your support and taking the time to do this for us. It’s great to see the support of so many riders who hold common views and concerns. We’ll keep you updated. Respect. -Mat »
Bon bah ça c’est fait… et vive le FREEstyle ! 😉
Bonne lecture ci-dessous :
Mat Hoffman : J’ai besoin de partager mon expérience avec l’UCI et le CIO au cours des 15 dernières années et d’expliquer pourquoi ils m’ont exclu, ainsi que d’autres leaders de notre communauté, en essayant de défendre notre engagement envers notre sport et pour protéger son caractère unique que nous avons construit et chéri.
En tant que président de l’IBMXFF, on m’a demandé de me battre pour maintenir la progression et l’indépendance de notre sport portés par ceux qui le vivent et l’adorent et qui évoluent en permanence. J’ai persisté à ne pas brader notre sport en discutant de l’implication olympique avec l’UCI. Ces discussions sont nées de l’intérêt du CIO pour les sports d’action et de leur désir de les ajouter aux Jeux Olympiques sous les fédérations reconnues par le CIO comme l’UCI et la FIRS, au lieu de reconnaître les sports d’action de manière indépendante. Pour la protéger, nous avons créé une fédération de BMX freestyle sans but lucratif avec des membres représentant 17 pays: la Fédération Internationale de BMX Freestyle (IBMXFF), officiellement créée en 2005. L’IBMXFF a été créée pour maintenir l’influence et le contrôle de notre communauté sur notre sport. A tous les niveaux. C’est une organisation formée par des individus qui ont façonné le BMX Freestyle dans le monde entier pendant des décennies, au fur et à mesure qu’il grandissait et évoluait.
Pour bien commencer 2018, une petite bande de viocs s’est réunie au Skatepark de Nantes pour une session à la cool. Pas tout filmé, parce que j’ai roulé aussi, mais assurément à refaire ! Les Stefs « Shogun » Meneau et Curaudeau ont déchiré en big… avec un beau 540 de Stef C. pour finir. Big Up à eux. Tout le monde s’est amusé, quelque soit le niveau, la preuve en images ! Pas inspiré niveau musique, j’ai repris la GTV 🙂
A little over 40ies session at Le Hangar Skatepark in Nantes for a good 2018 start ! Our old vert riders, Stef Meneau and Stef Curaudeau killed it. (45 & 47 yo). We all had fun anyway, whatever the level we have and that’s all counts. See short video below ending by an awesome 540 from Stef C.
Alors là, collector ! Je n’en suis qu’à la page 100 sur 240 et je peux vous dire que ce bouquin de Dom Phipps est une tuerie, un must have, un immanquable et j’en passe… C’est passionnant. Une préface de Bob Osborn, qui nous expliquera plus tard comment sont nés BMX Action et Freestylin, avec le concours de Bob Haro qui est venu habiter chez les Osborn, puis de Club Homeboy avec le concours d’un certain Spike Jonze qui nous explique d’où provient ce surnom. La naissance du mythique Skatepark d’Upland et plein d’autres choses issues des témoignages de ces légendes qui ont contribué à la naissance du BMX Freestyle aux USA. Parmi eux, et non des moindres, Bob Haro, Bob Osborn, Bob Morales, Don Hoffman, Stu Thomsen, Mike Dominguez, RL Osborn, Eddie Fiola, Dean Bradley, Ron Wilkerson, Craig Campbell, Todd Anderson, Scott Freeman, Kevin Martin, Maurice Meyer, Gary Turner, Brian Blyther, Eddie Roman, Fred Becker, Dizz Hicks, Mike Buff, Josh White, Dave Voelker, Spike Jonze, Mark Lewman, Andy Jenkins et bien d’autres…
Alors pour 60€ port compris, offrez-vous ce passionnant bouquin (en anglais, mais ça vous fera un entrainement pour vos prochaines vacances… 🙂 ) et illustré de pas mal de photos inédites !
C’est par là ou cliquez sur l’image ci-dessous…
Pour ceux qui avaient commandé le collectible package, voilà ce qu’ils ont reçu ou vont recevoir…
Et pour ceux qui voudrait écouter Dom Phipps parler de son livre (en anglais), nos amis de Dig ont enregistré un passionnant podcast avec lui :
Bravo à Stéphane Castro et son équipe pour cette nouvelle édition qui semble avoir tenu toutes ses promesses. De nombreux participants avaient fait le déplacement dans l’Isère ce 18 Juin 2016 pour cette OS connue pour sa super-convivialité. Merci une fois de plus à Cyrille Alabouvette pour ce petit report et à Yoann Bartel pour la vidéo.
Saint Maurice l’Exil OS BMX BBQ : la recette qui marche !! C’était pas gagné vue la météo pourrie sur quasi toute la France, mais une fois de plus les Dieux du BMX nous ont épargné, merci Scot Breithaupt, Dave Mirra & co…
Saint Maurice l’Exil est devenu LE rendez-vous incontournable du BMX Oldschool en nous accueillant sur une vraie piste à l’ancienne où il faut pédaler avec des virages qui glissent et une grille manuelle. De plus « St Mo » possède un petit skatepark pour le flat et la rampe, comme çà tout le monde est content !
Saint Maurice c’est la recette qui marche : pas d’engagement, pas de fédération, une plancha centrale et des joyeux BMXers. On peut même avoir une GoPro sur le casque et des autocollants persos sur sa plaque… si si c’est possible…
Jeunes ou vieux, du moment que tu as l’esprit OS tu roules !
Le samedi matin avait mal débuté par une chute d’un pilote qui à dû séjourner à l’hôpital (il va mieux), mais une fois quelques saucisses et bières avalées la piste n’a pas cessé d’être utilisée.
Un King Of Start à été organisé et ordonné par le « Padre Alain Michel » venu de Corse, sous la direction de piste de Christophe Boul qui n’a pas arrêté de donner de super starts à l’ancienne… Certains on goûté au bitume devant la grille, je tairai les noms…
Roulage entre potes, échanges de vélos, trocs de pièces et aussi le stand BMX Avenue (merci Pascal Ujvari) ont agrémenté cette journée.
Quatre side car étaient aussi présents, c’est toujours sympa de voir ces chars romains sur la piste et en plus c’est convivial.
Election également du plus beau bike !! Difficile d’être jury mais c’est le Kaptain Hutch America qui a remporté les voix. Merci aux Corses d’avoir sorti quelques joyaux de l’île… De belles récompenses pour les vainqueurs…
Un grand merci à Stéphane Castro et ses amis d’organiser chaque année ce rendez-vous incontournable du BMX OS, il ne manquait plus que les américains…
Voici le petit report de Cyrille Alabouvette sur la Oldschool BMX & Cox Party qu’il a organisé à Baume-les-Dames les 14 et 15 Mai 2016. Bravo à lui et son équipe.
« Le ciel ne nous est pas tombé sur la tête… C’était pas gagné vu la météo des jours précédents… mais nous avons été épargné.
Samedi c’est sous un ciel gris et menaçant que les premiers stands ce sont montés et quelques tours de piste pour découvrir le site…. Ensuite repas tartiflette à la cancoillotte maison et hamburger au Comté® puis Dav Rock avec son groupe Wayward Gentlewomen à envoyé le son et les lumières pour nous réchauffer merci à Chris Millet et Yohan pour les basses et les light mieux que les Eurockéennes !
Dimanche éclaircies et soleil….
Ils sont presque tous là… Parisiens, Corses, Alsaciens, Suisses, Sudistes, Bretons, Metz, la Savoie, l’Ain… une pensée pour Jurgen Wagner notre ami allemand hospitalisé qui n’a pas pu venir.
4 sides avec Arnaud Leroy, Dom le suisse et les frères Alabouvette avec des baptêmes de side des petit runs et roulage sympa avec les copains des échange de vélos mais aussi un zone de trial avec prêt de vélo trial pour ceux qui voulaient tenter de passer sur une jaguar qui a ensuite été graphée par Maxence Bres et son crew….
Notre speaker officiel Gilbert Pigeon a apprécié le « Pont », notre Pastis régional, et aussi Coralie et Fatie nos copines qui ont posées sur l’affiche !
Nous avons eu la joie d’accueillir Mr Stéphane Rumpus le dernier magasin Motobécane du monde qui a apporté une dizaine de modèle avec les prix d’époque en francs traduits aujourd’hui en €… Stéphane a aussi fait un peu de freestyle…
Merci à nos pilotes féminines internationales dont je tairait les noms mais que vous reconnaitrez sur les photos parfois floues vu la vitesse à laquelle elles roulent.
Nous remercions les cox et autres voitures qui sont passées nous rendre visite ainsi que les exposants.
Merci à tous pour votre bonne humeur légendaire qui contribue à la réussite de ces événements restez comme vous êtes.
Tout s’est bien passé à part quelques petites chutes sans gravité tout le monde est bien rentré.
Merci à Christophe Peira et son staff ASX Merci aux partenaires : Ville de Baume-les-Dames, le Comité Départemental du Tourisme, Pork Shop BMX, BMX Avenue, Quiet Resistant, Oldschool BMX France, Trail 70, Oreegines, Bicrossmag.com
OSBMXF : Et bien merci Sylvain pour cette interview et toutes ces infos sur la saga MBK qui n’ont certainement pas manqué d’intéresser les jeunes comme les vieux (nous les premiers) et bravo pour ton investissement dans le bicross. On finit par les traditionnels remerciements et un clin d’œil de ta part avec ta Harley Davidson !
SB : Non c’est moi qui vous remercie Seb et toi de gérer aussi bien le site Oldschool BMX France. Sans vous je n’aurais pas fait la démarche pour retrouver les Cordier, Vuillemot, Cassan, Lalli, Kastler, Khoeler, Roman… et tous les autres comme Christine et René Nicolas, ainsi que Gerrit Does. Un clin d’œil, voici une photo de ma femme, Marie, et de moi-même à 40 ans d’écart. On n’a pas beaucoup changé finalement !
OSBMXF : Sylvain, on t’a fait une petite surprise avec quelques personnes « pas très connues » qui ont des choses à te dire !
Edouard CORDIER : Alors quoi te dire de particulier sur mon vieux pote ?????? Pas grand chose ? Non évidemment, Sylvain a été pour moi une pièce maîtresse dans mon parcours BMX ! Et pas seulement sur un plan sportif, mais aussi sur le plan humain. Quand Motobécane s’est lancée dans l’aventure Bicross en 1982, Sylvain m’avait dit : « Si tu gagnes le Trophée, je te prends dans le team qu’on va créer l’année prochaine ! » Résultat 2ème… Et malgré ma 2ème place, il m’a incorporé dans le team Mongoose France. Vraiment cool !
C’est aussi grâce à lui que je me suis lancé dans l’encadrement avec un soutien logistique et financier. Il a été le premier manager à mettre en place une couverture sociale en collaboration avec l’usine MBK. Quand j’ai quitté MBK pour monter ma boite avec la création des vélo « Cordier Factory », je me souviens qu’il avait été déçu de mon départ mais m’avait fortement encouragé.
Des souvenirs ? Oui plein. Entre la tournée que nous avions fait ensemble à la Martinique, le Japon, mais aussi les stages au Rouret dans la Drôme avec Andy Ruffell entre autre et les « Chiens Fous ».
Juste pour l’histoire, Jean-Luc Ferré et moi devions faire partie des Mad Dogs ! Si si, Je t’assure. Demande à José…
Voila, vraiment l’occasion de lui dire un grand grand merci, parce que si aujourd’hui je vis ma passion en travaillant dans le BMX, Sylvain a forcément contribué à tout cela !
Alors, merci beaucoup Monsieur BILLON pour ce que tu as fais pour moi !
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José DELGADO : Alors Sylvain Billon… Les premiers souvenirs qui me viennent, sa collection de Vans dont il était fier et qu’il avait ramené d’un peu partout, je ne sais pas s’il les a encore…
Sinon ses choix musicaux pour nos shows… Haha… On a eu quelques désaccords la-dessus, faut dire qu’il nous sortait des trucs des fois… Haha… Comme Don Quijote par exemple… Et j’en ai oublié la plupart… Mais on arrivait quand même à le raisonner dans l’ensemble…
En tous cas sympa et patient je pense…
Il avait quand même une sacrée équipe à gérer, et nous les Mad Dogs, on n’était pas les plus faciles à mon avis…
Bref, de bons moments passés ensemble chez MBK avec « Yon yon » comme on le surnommait entre nous..
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Christophe VICO : Un souvenir avec Sylvain Billon ?… Pas exactement, plutôt un doux sentiment de quiétude.
En effet chaque fois que je rencontrais Sylvain aux bord d’une piste, que ce soit en France ou à l’étranger c’était un peu comme faire une séance d’acupuncture. Ce type était le Gandhi du BMX, toujours posé, calme, précis et respectueux de la personne humaine. Je ne l’ai jamais vu lever la note, jamais critiquer qui que ce soit. Sylvain était le coach du team MBK, une icône pour tous. Je n’ai rencontré que très peu de personnes qui me fassent cet effet. Ceci dit lorsqu’il entamait une conversation avec Jean-Luc Ferré une autre force tranquille, la conversation pouvait avoir un effet anesthésiant sur le sudiste agité aux origines marseillaises que je suis. (Rire !)
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Claude VUILLEMOT : Sylvain, je l’ai connu d’abord du côté obscur, quand j’étais chez « Number One ». J’étais jeune et à l’époque, je le considérais un peu comme « le chef ennemi » !
En 1984, quand j’ai intégré le team Motobécane, j’ai appris à le connaitre et j’ai tout de suite compris qui il était. Un homme passionné, motivé par son job de manager d’un team d’une grande marque. Quelqu’un d’irréprochable, de professionnel. Il apportait au BMX un plus de par l’approche qu’il pouvait avoir du cyclisme au sens large. Il travaillait sur la communication, qui allait devenir de plus en plus importante avec le gros boum du BMX de 1985 à 1988.
Soucieux de la réussite de ses pilotes, il m’avait procuré des conseils d’entraînement sous forme de planification inspirée de ce qui se faisait sur la route. Il avait mis en place des stages hivernaux comme à Noël 1985 où nous avions passé 15 jours à la Martinique. Souvenirs mémorables de notre virée avec le team au grand complet L’hiver 1986, nous nous étions retrouvés sous sa direction pour une semaine de ski de fond dans les Vosges en stage oxygénation et préparation foncière. Merci Sylvain pour m’avoir proposé ces activités, qui font désormais partie de mes meilleurs souvenirs.
Ce n’est pas tout, il était réceptif à nos demandes, à nos caprices devrais-je dire avec le recul. Quand le nouveau cadre MX400 était sorti, je lui avais demandé un proto sur mesure : et hop, c’est comme si c’était fait. Il était aux petits oignons pour nous. On voulait des tiges de selles plus longues : pas de souci. J’ai même eu un cadre brut sans peinture, que j’avais monté en camouflage.
En août 1985, après le championnat du monde à Whistler, on avait monté un plan pour se rendre en Californie pendant 2 semaines. On s’était débrouillé pour se faire héberger. On devait retrouver Jean Luc Ferré qui était sur place. Bref, on lui en parle pour savoir si il pouvait faire quelque chose au niveau du billet d’avion. Pas de problème nous avait-il répondu ! Encore une fois il s’était occupé du truc, sauf que là, on l’avait maudit. On pensait à un vol de Vancouver vers LA, puis un retour de LA à Paris. Et bien non, il nous avait réservé des tickets de bus. Et ce n’est pas tout, non seulement, on avait voyagé 33 heures pour nous y rendre, mais il avait fallu faire le même trip pour le retour !!! Sur le coup, on lui en avait voulu mais avec le recul, je me dis que ce périple avait été magique. Sans lui, je n’aurais jamais sillonné toute la côte ouest de telle sorte.
Merci Sylvain pour tout ce que tu as fait pour moi, pour le team MBK et pour le BMX au sens large.
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Jean-Luc FERRE : Ça me fait plaisir de voir que Sylvain aimerait me voir à une réunion oldschool. J’ai essayé de participer à la première il y a quelques années à Cavaillon, mais mon emploi du temps ne me le permettait pas. Mes gamins rentrent à l’école aux USA à la mi-août, et c’est bien trop tôt pour des vacances prolongées. Je ne rentre en France que tous les 3 ans environs et généralement juste pour 15 jours vers la mi ou fin Juillet.
Un peu de contexte : j’ai rencontré Sylvain pour la 1ère fois au circuit de Vaux-Le-Pénil, qui était un des seuls clubs et circuits Bicross dans la (grande) région parisienne en 1982. J’ avais roulé en vélo et moto trial (vélo Yamaha à suspension) et après avoir lu un article sur le BMX aux USA dans le magazine Moto Verte, je voulais vraiment essayer le BMX…
Donc, je suis allé faire une course nationale à Vaux (avec un BMX Legnano) début-mi 1982, et me suis inscris ensuite au club, que Sylvain dirigeait. J’ai participé aux sélections du team Motobécane (dont il était aussi le team manager) sur la même piste un peu plus tard et ai terminé second dans ma catégorie, donc en pilote remplaçant. Le pilote que je remplaçais s’est ensuite désisté et j’ai terminé pilote en titre en 16 ans et + dans le team.
Tout ça pour dire que je dois mes débuts et pratiquement toute ma carrière de pilote sponsorisé à Sylvain et au team Motobécane (puis MBK). On s’est rendu tous ensemble en 1982 sur pas mal de courses nationales et notamment aux Championnats d’Europe en Hollande et Championnats du Monde à Dayton aux USA.
J’ ai continué ensuite avec le team et Sylvain jusqu’à fin 1987 en catégorie Superclasse avec entre-temps un titre national en 17 ans et + (1985) et vice-Champion d’Europe 24’’ (1987). Donc pas mal de bons souvenirs et d’opportunités que je n’aurais pas eu sans Sylvain. J’avais aussi dirigé pendant quelques années tous les stages MBK au Rouret en Ardèche encore une fois grâce à Sylvain… On avait passé nos connaissances (à l’époque) à pas mal de pilotes…
Sylvain avait d’ailleurs été engagé par Motobécane/MBK pour s’occuper du marketing BMX. J’y ai travaillé aussi de mon coté, au service Export en 1986, notamment sur les USA, où je vis maintenant. Donc coup de chapeau à Sylvain pour son engagement envers le BMX et le Team Motobécane dès leurs débuts en France et à toutes les opportunités que cela m’a donné.
Il faut aussi parler des pilotes de talent qu’ il a sponsorisé en course (Fréderic Cassan, Franck Chevreton, Claude Vuillemot, Gianni Lalli et David Kastler pour Mongoose) comme en Freestyle (Les Mad Dogs)… Un beau tableau de chasse pour un manager.
Pas facile de se remettre dans le bain plus de 30 ans après… Sympa en tout cas, surtout en revoyant les photos que Sylvain publie sur Facebook de temps en temps… Bonjour à Sylvain.
OSBMXF : On invite maintenant tous ceux qui ont connu Sylvain, les autres membres du team qu’on n’a pu contacter, mais tout le monde en fait, tous ceux qui ont des souvenirs ou anecdotes à nous raconter à poster dans les commentaires ci-dessous. Soit avec votre pseudo Facebook soit en vous inscrivant sur le site. Merci d’avance, Sylvain en serait ravi je crois. Lui vous fait cadeau de ses archives, plus de 100 photos dans la galerie ci-dessous…
On continue cette découverte de cette passionnante saga MBK au travers de Sylvain Billon.
OSBMXF : Qui était responsable du design des tenues, des cadres, modèles, géométries et autres ? Les pilotes étaient-ils impliqués ? Pour le free José Delgado m’a raconté pour le proto. Avant ils roulaient sur des vélos américains maquillés…
Concernant le design des tenues je m’en suis chargé qu’à partir des dernières tenues bleu/blanc/rouge, ainsi que les fluos rose/vert/noir. Je les avais dessinées et conçu avec la collaboration des équipementiers. Ensuite, il me fallait passer par le directeur marketing qui approuvait ou pas mon choix… Mais en principe il suivait mes idées sur ces points-là. Pour les premières tenues c’était bien souvent des fournisseurs qui venaient présenter des prototypes au directeur des achats qui lui-même venait les proposer au directeur marketing. D’autre part, c’est moi qui avait créé le logo « Racers Concept ». Pour les cadres c’est une autre histoire. Tout se décidait à l’usine de Saint Quentin au service des vélos spéciaux. Ce n’était pas simple d’obtenir ce que nous désirions, il y avait une sorte de rivalité entre le commercial/marketing qui se trouvait à Pantin et les « gens » de Saint Quentin. Pendant la période où nous avions Jean-Michel Basset comme directeur général les choses étaient plus faciles puisque ce que nous demandions, nous l’obtenions. Après son départ ce fut plus compliqué. Pour créer le MX400 et ensuite le MX500 les pilotes et moi-même avions apportés des idées au niveau de la forme et de la géométrie. Pendant une période Jean-François Lalli, Stéphane Collet et Edouard Cordier avaient été embauché à l’usine de Saint Quentin et pouvaient apporter quelques conseils au bureau d’études et tester des prototypes.
Par ailleurs, notre bureau d’études possédait grand nombre de BMX de marques étrangères pour étudier les modèles et éventuellement s’en inspirer. Il est vrai que les Mad Dogs ont eu quelques semaines des cadres BMX qui n’avaient pas été fabriqué chez nous, le temps de remédier aux différents problèmes de tenues que nous rencontrions avec les protos réalisés au service des vélos spéciaux. Mais cela n’a pas duré longtemps.
En tant que chef de produit bicross, c’est moi qui proposais l’équipement des MX400 et MX500, sachant qu’il nous fallait rester dans un prix de vente inférieur au BMX de marques américaines fabriqués en Chine ! Autre chose… Est-ce que José t’a raconté le tournage du film publicitaire pour la pub TV des « Whites et des Chromes ». Nous avions passé trois jours en bord de mer en Normandie et en studio en région parisienne. Je ne me souviens plus trop des garçons qui participaient à ce film, mais José devrait s’en souvenir…
OSBMXF : Et ce fameux Crazy Bike ? Une idée à toi ? SB: Le Crazy Bike était une idée commune de moi-même et de Jean Bidalot, l’ingénieur MBK qui s’occupait des cyclomoteurs et qui avait conçu la 51 de compétition. Jean et moi étions un peu à part chez MBK, jamais à court d’idées. Il a fini par quitter MBK pour monter sa propre marque d’ailleurs.
Le Crazy Bike d’Olivier Varma (Florent Ferrari (filmaker & post prod) / Olivier Varma (concept, art director & bus passenger) / Julien Pipier (rider)
OSBMXF : T’es-tu occupé d’autres teams ou seulement MBK ? Aviez-vous des co-sponsors ? Qu’as-tu fait une fois que cette aventure s’est terminée ? SB: En 81, j’avais équipé des jeunes de Vaux le pénil en tenues « Buffalo »qui était une marque de bicross que j’équipais à la demande du client sur une base de cadre Tange que je faisais émailler par un artisan dans des couleurs dégradées et métallisées. Dès l’instant où j’ai pris contact avec Motobécane en septembre 81, je suis resté fidèle à la marque. Nous avons eu les jeans Loïs comme co-sponsor en 82 pour le Trophée Motobécane/Loïs. Ensuite pas d’autre partenaire. L’aventure bicross s’est terminée pour moi en 87. Nous pensions déjà au « Mountain Bike ». A cette époque MBK allait subir un deuxième plan social et Yamaha qui avait déjà des parts dans le groupe est devenu actionnaire majoritaire et a proposé un plan de licenciement à tous niveaux et services. Au service marketing nous étions 6 personnes, le directeur, un chef de produit cyclo/scooter, une chef de produit bicyclettes, deux secrétaires et moi chef de produit vélo-tout terrain. Il fallait une personne de moins dans ce service et ce fut moi qui a été désigné par mon directeur marketing pour faire partie de la charrette. Il faut dire qu’après Bercy 84 mon directeur général Jean-Michel Basset « m’avait à la bonne », son fils de 13 ans faisait du BMX et participait à mes stages du Rouret ! Cela a fait des jaloux, et lorsque monsieur Basset a quitté MBK en 86 , remplacé par un nouveau directeur, certains s’en sont donnés à cœur joie pour me descendre , dont mon chef de service. Cela doit être souvent comme çà dans les grands groupes.
Toutefois la nouvelle de mon licenciement n’est pas passée inaperçue dans le réseau de concessionnaires. Le président de l’association des concessionnaires MBK a écrit à la nouvelle direction du groupe pour demander ma réintégration dans l’entreprise. J’ai personnellement reçu beaucoup de messages de soutien de la part des concessionnaires. J’avais contribué au rajeunissement de la marque Motobécane et ils m’en étaient reconnaissants. Ils ne comprenaient pas pourquoi j’étais licencié.
Peu de temps après celui-là même que je soupçonnais avoir provoqué mon licenciement me convoquait afin de me faire une proposition. Mon licenciement ayant été accepté par l’inspection du travail, ils ne pouvaient plus me réintégrer dans l’effectif de la société, aussi m’ont-ils proposé un poste de consultant extérieur. Ils m’ont dit : « voilà vous nous coûtiez à l’année, en salaire, charges et frais de déplacements la somme de tant, nous vous proposons le même montant augmenté de 10% avec un contrat de deux ans renouvelable et avec pour objectifs de prendre en charge le développement du VTT au sein de réseau MBK et de monter un team VTT capable des mêmes résultats obtenus en BMX ». De plus nous mettons à votre disposition un bureau avec une ligne téléphonique. Ils me laissaient par ailleurs la possibilité de monter des opérations promotionnelles, évènementielles, ou sportives à titre personnel sans que pour autant cela fasse concurrence à MBK. C’est à ce moment-là que j’ai créé la société STARBIKE.
Je suis donc devenu directeur sportif du premier team MBK de VTT et je suis allé chercher les meilleurs cyclocrossmen français de l’époque pour constituer une équipe d’une dizaine de coureurs. Je ne donnerais pas de nom car je pense que très peu de membres de la BMX Old School ont connu ces garçons. Nous avons tout remporté. Championnat de France, Roc d’Azur, les plus grandes courses européennes et championnat du Monde. J’ai dirigé le team MBK VTT pendant 3 ans. Ensuite la direction marketing du groupe a confié ce poste à un ancien coureur cycliste professionnel qui avait toujours couru sous les couleurs Motobécane/MBK, Alain Bondu. Il ne restera qu’une saison à la tête de l’équipe.
De mon côté, avec ma société Star Bike je me suis lancé dans des actions de promotions publicitaires pour lesquelles je fournissais des BMX, VTT ou patinettes. J’ai ainsi vendu pour Coca-cola 500 patinettes, pour le beurre Président 3000 BMX. Pour MBK j’ai créé et dessiné un modèle de sac à dos que j’ai fait fabriquer à Taïwan. Ce sac à dos MBK m’en a acheté 52000 pour offrir à tout acheteur d’un vélo au Noël 88 ! Ce sac à dos avait été décliné en 2 couleurs, blanc et vert olive avec des petits personnages en BMX et VTT que j’avais moi-même crée. Beaucoup doivent se souvenir de ces sacs. J’en possède encore quelques dizaines dans mon sous-sol.
En 87 j’ai également crée l’association Française de Patinette et Roller-Scoot ! Je croyais très fort à ce produit que MBK avait décidé de ne pas promouvoir après une apparition lors du Bicross de Bercy 86. J’ai organisé des animations à « droite et à gauche » pour des municipalités ou des concessionnaires. Je mettais à disposition des jeunes un parc de 15 patinettes, ayant préalablement réalisé un parcours balisé par des bottes de paille MBK . « Mais les pionniers ont toujours tort… d’avoir raison trop tôt ». Vingt après on a vu que la patinette était revenue à la mode avec un marché très florissant .
Par ailleurs, j’employais les Mad Dogs et des skaters (dont Pierre André Sénizergue et José De Matos) pour des animations ponctuelles pour des salons et expositions.
A partir de 1987 j’ai commencé à organiser des épreuves de VTT. Les plus connues ayant été les « 24 heures du Rouret » , une épreuve d’endurance par équipe de trois en Ardèche, le « Rallye de la Vallée des Roys », une épreuve touristico/sportive sur deux jours à Amboise, la « Corsica Bike » un raid extrême en orientation de cinq jours au travers de la Corse. C’était l’incontournable rendez-vous de l’extrême, celui des bikers passionnés, qui faisait vibrer les corps et rêver les esprits. Il y a eu également le « Rallye des 30 Dynasties » un raid avec road-book de 15 jours en Egypte. De 1988 à 1992 j’ai collaboré à l’organisation du Rallye auto/moto des Pharaons. Je m’occupais des relations extérieures, et prenais en charge les invités sur le rallye.
Après la guerre du Golfe j’ai rencontré des difficultés financières par manque de sponsors et en 93 j’ai dû déposer le bilan de ma société. (J’ai continué sous forme d’association à organiser la Corsica Bike jusqu’en 98). Après la cessation de mon activité commerciale, j’aurais certainement pu trouver un job dans le milieu du cycle mais je n’ai pas vraiment cherché, j’étais quelque peu désabusé, j’avais investi et perdu beaucoup d’argent personnel et mon épouse ne voulait plus entendre parler de vélo ! Il faut dire que pendant plus de 10 ans elle ne me voyait pas beaucoup à la maison et je n’ai pas vu grandir mes enfants. C’est alors qu’un ancien collègue avec qui j’avais travaillé 13 ans auparavant dans une entreprise de constructions métalliques a pris connaissance de mes problèmes et m’a fait savoir que son entreprise recherchait un dessinateur Projeteur-Métreur et que si j’étais intéressé le poste était pour moi. J’ai donc accepté et repris 13 ans après mon premier métier. Je suis resté dans cette entreprise jusqu’à ma retraite en juillet 2014. Après la dernière édition de la Corsica Bike en Août 98 j’ai coupé tout contact avec le milieu du cycle en général. Ce n’est qu’en 2012 que j’ai découvert le site OSBMXF et retrouvé des amis de « l’époque ».
OSBMXF : Le BMX aux JO. Qu’en penses-tu ? Il n’y a que la race pour le moment, mais c’est toujours bien d’avoir du BMX au JO ? SB: Le BMX aux J.O. j’ai pu suivre les épreuves de Londres 2012. Il est normal qu’il fasse partie des disciplines inscrites aux Jeux. Pour le freestyle pourquoi pas si l’on trouve des juges compétents pour noter les riders, ainsi qu’un règlement qui satisfasse tout le monde.
OSBMXF : Suis-tu encore l’activité du BMX ? Si oui, des riders en particulier ? SB: Je suis l’activité du BMX par le biais du site OSBMXF uniquement. Mes 3 petits fils sont encore trop jeunes pour pratiquer et je ne sais pas s’ils s’y intéresseront un jour. J’ai encore dans mon garage 4 BMX dont un GT de 83, 2 Buffalo de 82 et un mini MBK qui est un prototype réalisé en 84 par le service des vélos spéciaux MBK à Saint Quentin. Ce BMX était destiné à mon fils qui avait 5 ans à l’époque.
OSBMXF : Que penses-tu de nos petits rassemblements oldschool comme en organisent pas mal de gens actuellement. On a été ravi de déjà t’y voir, avec ton super blouson MBK Team Manager (Il est top, garde le précieusement). Toujours partant ? Que ressens-tu quand tu revois tous ces pilotes dont tu t’occupais ? SB: Ces rassemblements « oldschool » sont très bien, mais il ne faut pas qu’il y en ait plus d’un par an, et il me semble avoir constaté qu’effectivement il y en a plusieurs d’organisés dans l’année. Personnellement je pense qu’il vaudrait mieux en organiser un tous les deux ans afin d’en faire un évènement tel que celui de Cavaillon ( encore félicitations à Christophe Vico pour cette organisation).
Il faut que nous ayons plaisir à nous retrouver pour évoquer le passé et notre présent, mais si c’est pour se revoir tous les quatre matins il n’y a plus d’intérêt. Seb et toi devriez trancher en choisissant le lieu et la date de cette rencontre et ne pas permettre une manifestation qui ne rassemblerait pas un minimum de personnes vraiment issues de la Old School. J’espère que tu as compris ce que je voulais dire. (NDLR: Oui Sylvain, mais chacun est libre d’organiser ce qu’il veut, on a le monopole de rien du tout et on encourage toutes les initiatives, mais trop de OS tue le OS, ça c’est sûr)
Quant au fait de retrouver mes anciens pilotes, et mêmes les autres, cela me fait un énorme plaisir et naturellement me rappelle les bons moments passés ensemble. Je suis heureux de constater que la plus part d’entre eux ont réussi dans leur vie professionnelle. Je les revois alors qu’ils n’avaient que 14 ou 16 ans.
J’ai du mal à admettre que plus de 30 années sont passées par là et que finalement moi aussi j’ai vieilli.
Je suis heureux de voir que mon ami Edouard est resté celui qu’il était à l’époque…toujours aussi apprécié de la communauté BMX. Heureux également de constater que Claude reste sportivement, le meilleur d’entre eux.
Pour une prochaine rencontre il faudrait faire en sorte que Jean-Luc (Ferré) fasse le déplacement. Cela nous ferait autant plaisir, si ce n’est plus, que d’avoir une ancienne gloire US . A méditer !
Comme promis, on continue avec l’interview de Sylvain Billon et c’est du bon…
OSBMXF : Quels pays as-tu visité grâce à ton statut de team manager ? Quels sont tes meilleurs souvenirs ? SB : Comme Team Manager accompagné des pilotes nous avons fait les pays du Bénélux, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Suisse, les USA (Dayton, Orlando, New-York, Miami), le Canada (Montréal, Vancouver, Whistler), le Japon (Tokyo, Nagoya, Suzuka), la Martinique.
Comme chef de produit j’ai fait tous les grands salons internationaux du cycle et visité les plus grands fabricants de BMX (A PRO, Alun, CBC…). Je suis allé plusieurs fois aux salons de Tokyo, Taipei, Hong-Kong et Milan.
Mon meilleur souvenir c’est d’avoir pu à l’époque, visiter les usines des grands fabricants taïwanais et chinois.
Je n’oublierai surtout pas les bons moments passés avec les parents Kastler, Cassan, Lalli…le midi ou le soir à l’heure de l’apéritif au camping lorsque les entrainements étaient terminés.
Un autre bon souvenir : C’était les animations freestyle que nous avions fait sur le stand MBK des salons du cycle 1985 et 86. Nous avions 4 démos chaque jour et à chaque fois il y avait un public dingue au pourtour du stand MBK. Cela avait été une bonne opération marketing.
Encore un souvenir. En septembre 82 Motobécane avait invité à Paris , pour une projection privée et en avant première, l’ensemble des membres du Team avec leurs parents. Le film en question étant « E.T. » en version originale sous titrée.
Malgré tous les bons souvenirs ci-dessus il y en a un qui est encore meilleur et c’est le 1er Bicross de Bercy en 84. Comme représentant de la société Motobécane j’ai participé activement à cette organisation au côté des Editions Larivière (Bicross Mag). Depuis le projet initial, les négociations financières du partenariat, la campagne de publicité, la promotion de l’évènement au sein du réseau Motobécane et de la force de vente ainsi que de l’ensemble du personnel de la société.
Le directeur général de Motobécane Monsieur Jean-Michel BASSET a été à fond derrière ce projet et nous avions pour consigne d’en faire un évènement « MBK ».
On devait voir du MBK partout le jour de l’épreuve. Avant la manifestation, avec notre attachée de presse Françoise Holtz (à l’époque la femme de Gérard) nous avions rencontré le responsable des sports de TF1 afin de faire en sorte que MBK soit le plus souvent possible à l’image durant la retransmission en direct de l’épreuve. Cela nous a coûté un beau scooter !!!
Le Bicross de Bercy 84 a été la transition entre Motobécane et MBK. Du jour au lendemain nous étions devenus MBK. Il y avait du MBK partout à l’écran. Les bottes de paille, les grandes portes dans chaque angle du Palais omnisports, des banderoles, les banks.
De plus j’avais organisé une distribution pour l’ensemble du public de sacs plastiques MBK avec dedans des prospectus de la nouvelle gamme de BMX MBK, des stylos, une crécelle, sifflet, stickers, des chewing-gums…
Cela a été une consécration pour MBK et pour moi. J’avais été convoqué le lendemain par le Président du directoire MBK qui m’a félicité pour cette organisation. J’ai reçu des messages de tous les concessionnaires MBK. C’est vraiment mon meilleur souvenir !
OSBMXF : Tu as eu des grands noms dans ton team, peux-tu nous en citer quelques-uns ? Et surtout, en as-tu des bonnes à nous raconter sur ces pilotes que tout le monde admirait ? Tu peux balancer, depuis le temps, il y a prescription et on adore les anecdotes croustillantes ! SB: Je pense que pendant la période MBK Bicross 82/87 j’ai pu avoir dans mes teams MBK/MONGOOSE les meilleurs pilotes de l’époque dans quasiment toutes les catégories d’âges.
Chez les plus jeunes j’avais Benoist et Laurent Villet, Julien Lalli, Eddy Rimasson, puis Fred Cassan, Manuel Prospero, Franck Roman, Franck Chevreton, Denis Labigang, David Kastler, Philippe Leleu, Christophe Berthiaux, Luc Khoeler, Jean-François Lalli, Claude Vuillemot, Jean-Luc Ferré, Jean-Lengrand, Jean-Claude Walliko et notre cher Edouard Cordier.
Chez les demoiselles nous avions trois représentantes : Erika Legrand , Delphine Breillat et Nathalie Vendresco (du club de Mours dirigé par la famille Vicat) sous les couleurs MBK.
Pour l’anecdote je n’ai jamais démarché Xavier Redois pour qu’il intègre mon team. En 82 Xavier était sous les couleurs GITANE. Son père travaillant à leur usine de Machecoul il lui était impossible de porter d’autres couleurs. Mais par la suite Gitane ne faisant pas d’effort pour promouvoir le bicross Xavier pourra voir ailleurs.
Avant qu’il signe pour GT, Pierre Bormans, gros concessionnaire MBK de Nantes et importateur GT, m’avait fait part de son intention de créer un team et m’avais demandé mon avis sur quels pilotes choisir. Je lui avais donné 3 noms : Xavier Redois, Christophe Delarche (Beaune) et Christophe Vico qui aurait pu être dans le team MBK/MONGOOSE
Les trois ont été choisi par monsieur Bormans, Xavier ayant un statut privilégié. Bau de la Ferté Gaucher (77) les rejoindra dans le team. Richard Simon, (également concessionnaire MBK de La Ferté Gaucher, le père de Laurence Ballard) jouant le rôle de manager sur certaines courses.
Pour ce qui concerne des anecdotes relatives à mes pilotes il y en a tout de suite une qui me vient à l’esprit. Elle concerne Franck Roman. Nous avions une compétition en Belgique et pour une raison dont je n’ai plus souvenir il n’avait pas pu partir en voiture avec les pilotes de son club de Cavaillon ou ceux d’Apt.
Au dernier moment c’est son père qui l’amena en Belgique avec sa moto, le bicross MBK accroché dans le dos de Franck, y compris toile de tente et duvets !!!
Une autre anecdote qui s’est passée en Birmingham en 83, lors de la manche du championnat d’Europe. Tous les français nous y étions allés avec les bus couchettes de « Love 94 » qui s’occupait de tous les déplacements à l’étranger de l’AFB. Nous nous sommes retrouvés sur un terrain de camping où certains avaient planté leur toile de tente et d’autres dormaient dans les bus. Toutefois nous nous sommes aperçus au petit matin que certains étaient rentrés par effraction dans des caravanes qui restaient à demeure sur le camping. Il me semble qu’il y avait Claude Vuillemot, Franck Roman et Stéphane Collet entre autres !
Mise à part ces deux anecdotes je n’en vois pas d’autre. En ma présence les garçons étaient sérieux et respectueux de la marque. Ils avaient toujours des tenues impeccables, sauf peut-être Franck Roman qui avait pris l’habitude de temps en temps de courir en jeans.
C’est peut-être à eux qu’il convient de demander des anecdotes, car le soir après les qualifications du samedi je n’étais pas toujours là pour les surveiller.
OSBMXF : Gérer les racers et les freestylers était-il différent ? A l’époque, le bicross était une grande famille, pas comme maintenant où les deux milieux sont quand même assez séparés. SB: Lorsque Adolphe, José et Michel ont incorporé le team cela n’a causé aucun problème. Ils ont été accepté immédiatement par le reste de l’équipe. Comment des garçons comme eux n’auraient-ils pas pu s’intégrer aux autres ? Et pourquoi les autres n’auraient pas accepté des gars comme eux ?
A aucun moment il y a eu des crises de jalousie entre racers et freestylers MBK . Pour le Championnat du Monde de Whistler au Canada j’avais même emmené les Mad Dogs qui après les compétitions étaient descendus en Californie en bus depuis Vancouver.
OSBMXF : Qui était responsable du design des tenues, des cadres, modèles, géométries et autres ? Les pilotes étaient-ils impliqués ?
Cela faisait longtemps qu’on avait pas fait d’interview. On eu des racers, un freestyler, une dame et maintenant, un team manager ! Pas toujours au devant de la scène, mais élément indispensable d’une équipe, Sylvain Billon s’occupait du team MBK, race et freestyle. C’est dire si il doit en avoir à nous raconter, lui qui s’est occupé des plus grands bicrosseurs français de notre époque.
OSBMXF : Hello Sylvain, merci de nous accorder un peu de ton temps. Alors que devient le manager emblématique du team MBK ?
SB : 65 ans en Mars prochain et en vacances éternelles depuis Août 2014. J’habite en sud Seine et Marne à Chartrettes près de Fontainebleau. J’ai terminé ma vie professionnelle comme je l’avais commencé dans le bâtiment, dans une entreprise de constructions métalliques où j’occupais un poste de Chargé d’Affaires. J’ai trois enfants, Virginie 43 ans ambulancière, Thibault 36 ans adjudant dans l’Armée de Terre et Camille 27 ans Ostéopathe.
Nous partageons mon épouse et moi notre temps entre notre maison de Chartrettes, l’Ardèche et le Maroc. J’aime le bricolage, la peinture et beaucoup la pétanque (entrainement et compétition). Lorsque les beaux reviennent je sors les motos, l’une de mes passions. Je suis Harley depuis 1974. Actuellement je possède une Electra Glide Ultra Classic de 2002 et un Sportser 883 de 2007.
Enfin pour en terminer avec ce que je deviens, j’ai appris en Juin dernier que j’avais un cancer du sang… Je suis suivi, ça devrait se guérir, mais ce sera à surveiller de manière régulière.
OSBMXF : Peux-tu nous dire quand et de quelle façon tu as eu cette place de team manager ? Quelle a été la genèse de cette histoire ?
SB : Cela remonte à 1980. A l’époque j’habite Ajaccio où je suis dessinateur projeteur dans une entreprise de menuiserie bois et alu. Je pratique la compétition vélo et m’intéresse toujours à la moto. Si je me suis bien intégré et accepté parmi les Corses, mon épouse a eu beaucoup plus de mal, si bien que nous envisagions notre retour sur le continent. Mais il n’était pas question pour moi de retravailler dans le bâtiment. Si je revenais cela serait pour ouvrir un magasin de cycles…mais pas que ! En effet je lisais régulièrement la revue Moto Verte et dans un numéro de septembre 1980 il y avait un reportage sur le BMX aux Etats Unis, et dans l’article il était également question d’un type de Beaune (René Nicolas) qui venait de créer un club de bicross et invitait toutes les personnes intéressées par le BMX à le contacter. Ce que j’ai fait immédiatement car j’ai tout de suite pensé que c’était du BMX qu’il me fallait vendre dans mon futur magasin.
Nous sommes revenus sur le continent en Décembre 1980, dans ma région de naissance à Vaux le Pénil, où j’ai acheté un local brut de décoffrage dans un petit centre commercial. Le temps que les travaux se fassent j’ai travaillé 5 mois en intérim comme projeteur dans une entreprise de constructions métalliques à Melun. J’y ai rencontré deux collègues que j’allais embringuer dans mon projet de création de club bicross. Parmi ces copains il y avait Jean-Daniel DAVIOT qui a été l’un des tous premiers speakers de l’AFB. Le club a été fondé durant le premier semestre 81 sous le nom de Bicross Club d’Ile de France. J’en ai été le premier président. Quant à mon magasin il a été ouvert le 11 Mai 1981 avec en vitrine des bicross Batavus (un rouge et jaune en premier prix et le « haut de gamme » or et jaune) , mais également des bicross Motobécane (MX10, MX15 et MX 25 dont j’avais démonté les dérailleurs de ces deux derniers).
Tous les gamins du village venaient voir ces « drôles » de vélos. Une compétition était annoncée à Beaune en cette année 81 et j’avais bien l’intention d’y emmener des gamins du village. Aussi ai-je mis à leur disposition deux bicross Batavus et deux MX10 afin d’y participer. Il y avait Yannick Pucel, David Lebrun, Yann Catel et Robert Chalat. Tous quatre feront partis du premier team Motobécane 82 . A notre retour de Beaune tous ont fini par acheter des BMX. Dans les mois qui ont suivi le magasin ne désemplissait pas de gamins.
Le club était né et le nombre de licenciés augmentait tous les jours.
Nous n’avions pas encore de piste et nous nous entrainions dans une carrière et en forêt de Fontainebleau. La commune a fini par nous allouer un terrain mais il nous a fallu nous débrouiller pour aménager une piste. Il nous fallait des engins de terrassement et beaucoup de terre. Pour ce faire j’avais téléphoné un soir à Max Meynier de RTL pendant son émission « les routiers sont sympa ». A l’antenne il m’a permis de présenter notre projet de construction de piste, de recherche de matériaux et d’engins de travaux publics, mais également de pouvoir parler de ce nouveau sport venu des Etas-Unis : le Bicross, et naturellement de parler de notre club, le seul en Ile de France !
Les jours qui ont suivi, non seulement nous avons obtenu les matériaux et les engins avec le personnel qui va avec, mais aussi de nombreux nouveaux licenciés au club. Fin 81 nous devions être entre 100 et 120 licenciés. Dont Jean-Luc Ferré, les frères Eric et Thierry Minozi, Gilles Lebihan…
Je vendais beaucoup de bicross Motobécane que j’étais obligé d’acheter chez le concessionnaire de Melun, car personnellement j’étais considéré comme agent (je ne vendais pas d’autres produits Motobécane en dehors des bicross) de la marque et ne pouvait pas les obtenir directement de Pantin. Ma marge était moindre puisqu’une commission était reversée au concessionnaire. En trois mois j’avais dû vendre une centaine de bicross dont plusieurs MX25.
Au début j’étais le seul en France qui arrivait à en vendre (des MX25). J’ai donc contacté directement la direction commerciale de Motobécane à l’été 81 pour négocier la possibilité de ne plus passer par le concessionnaire local. J’ai obtenu gain de cause et même plus. Ils étaient vivement intéressés par mon action en faveur de la promotion de bicross en région parisienne. Ils se sont déplacés à Vaux le Pénil pour voir la piste, l’environnement, les jeunes du club et mon magasin. Quelques jours après ils me faisaient part de leur projet en faveur du BMX pour l’année 82 . Dans un premier temps constituer un team sur les bases du club de Vaux le Pénil et de créer un Trophée national sur dix épreuves réparties sur toutes la France . La première devant se dérouler le 25 Avril à Vaux le Pénil, tout comme la finale prévue le 24 Octobre. Il fallait avoir participé à au moins 3 épreuves de ce trophée pour pouvoir être classé dans sa catégorie d’âge. A l’issue de la finale les premiers de chaque catégorie devaient intégrer le team Motobécane. Et naturellement la direction Motobécane m’a demandé si je voulais bien diriger ce team.
Au départ ils m’ont fourni un minibus pour aller sur les courses avec les membres du team qui habitaient Vaux le Pénil et mes frais de déplacement étaient pris en charge. Mais moi ce qui m’intéressait le plus était d’intégrer la société en tant que salarié à plein temps. Mon souhait était d’obtenir une formation marketing que je n’avais pas et de devenir chef de produit. Motobécane m’a donné son accord et j’ai été embauché comme responsable de la promotion Bicross et vélo tout terrain. J’ai suivi des cours à l’Ecole Supérieure de Science Economique et Commerciale de Paris, à l’issue desquels de suis passé Chef de produit Bicross et Vélo Tout Terrain, tout en conservant le rôle de manager des teams Motobécane/Mongoose.
OSBMXF : Quels pays as-tu visité grâce à ton statut de team manager ? Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Voici un sympathique résumé de l’OS BBQ Party de Besançon rédigé par son tout aussi sympathique organisateur, Mister Cyrille Alabouvette. Voir des vieux oldschooleux (et oldschooleuses) sur leurs bikes, quoi de mieux ?
Grand bravo à toi Cyrille, ainsi qu’à l’auteur de la vidéo et merci du partage…
« Convivialité ! C’est le mot qu’il faudra retenir pour la Oldschool de Besançon !
Une cinquantaine de pilotes de toute la France, mais aussi de Suisse et un Corse avaient fait le déplacement jusqu’à Besançon dans le Doubs le dimanche 26 avril, alors que la météo ne présageait pas de beau temps.
Ceux qui sont arrivés le samedi soir ont eu droit à une « before » à l’initiative de José Dias qui nous avait apporté 6 côtes de bœuf de 1er choix grillées sur le BBQ spécialement réalisé pour la manif… La before s’est terminée au Rhum et aux cigares…
Le dimanche matin le ciel était orange, ce qui présageait une belle journée… En effet plus de pluie et du soleil…
Les stands se sont montés dès 8h, les riders sont arrivés dès 9 h, certains avaient encore quelques séquelles de la veille…
Café & croissants offerts par les Dinosaures pour bien commencer, merci aussi à notre alsacienne Valérie Huber qui nous avait apporté des gâteaux alsaciens au nom imprononçable !!
10h : 2 DJ venus d’un autre temps avec des look d’enfer ont installé leur platine vinyle et cassette pour nous diffuser une super programmation musicale… Merci à Dav Rock et son complice.
Un timing respecté : 11h, King of Start comme prévu, remporté par Thierry « Puce » Bastien sur son GT de 1984, suivi par Dom Bollinger, le suisse sur Kuwahara, et en 3ème par moi-même, mais je laisse ma place à Mike « The Muke » Marchetti car je suis fairplay !! A noter durant les essais de la grille la chute de El Transportador qui nous a fait peur… Une clavicule en moins ! On lui souhaite de bien se remettre.
12h : les Dinosaures sortent l’apéro et les BBQ commencent à chauffer comme le soleil qui permet à chacun de s’allonger dans les transat disposés un peu partout en sirotant une bière artisanale du Doubs offerte pour l’occasion.
Entre 2 saucisses ça roule cool sur la piste… On essaye le bike du copain, on teste l’un des 3 sides pour s’apercevoir que c’est vraiment pas facile de faire un tour de piste avec ces engins.
Pour le repas, chacun apportait ce qu’il voulait et on mettait tout en commun… On n’a pas manqué !
Pendant le repas, nous avons eu des grapheurs venus réaliser une fresque sur le local du club ! Merci à eux et à Oreegines notre partenaire.
15h : Élection du plus beau BMX, j’avais laissé le soin à 2 Dinosaures de faire le tour des stands pour élire 3 vélos… Ils sont revenus avec une liste de 10 BMX !!
« Cyrille, ils sont trop beaux, comment on fait !!!! » Finalement on a fait les 3 plus beaux + les 3 plus rares. Les gagnants sont repartis avec des lots… Dom à gagné avec son Vitus, il est reparti avec un service à fondue, le comble pour un suisse ! Il pourra le remettre en lot l’an prochain !
15h30 : Élisa, une jolie petite pinup à posé avec un photographe pro devant nos BMX… Certains ont même lâché le BMX pour poser avec elle !
16h : Gaufres et popcorn offert…
Petits, grands, jeunes, vieux, poilus, chauves,… tous avaient l’air heureux de se retrouver pour partager cette journée de bicross à l’ancienne.