ITW exclusive de Magalie Pottier

Magalie ne se prend pas au serieux tout le temps, la preuve !Figure emblématique du BMX international ces dernières années, Magalie Pottier nous livre en exclu une interview rien que pour nous. La sympathique rideuse vue un peu partout à Cavaillon l’été dernier nous dévoile son actualité et sa découverte du old school. Personnellement je suis un vrai fan depuis que je l’ai vu dans une pub pour les JO de Londres déguisée en chercheuse d’or… Bon cela ne s’est pas passé exactement comme prévu mais mon cœur a battu à 200 à l’heure pour elle pendant les directs TV ! Alors connaissez vous vraiment Magalie Pottier ?

Photo: Magalie chercheuse d’or avant les JO de Londres 2012
(Mamedy Doucara Copyright)

CV: Salut Mag comment vas tu ? On aimerait bien savoir ce que tu deviens depuis les JO de Londres, tu m’as dis que tu faisais une petite pause… Alors, Magalie Pottier toujours dans la place ?

MP: Salut à tous, tout va bien. Depuis les JO de Londres, j’ai mis la priorité sur mes études de kiné et j’ai pris le temps de me régénérer de cette belle aventure forte en émotions. Je suis toujours là, pas toujours sur les compétitions mais je profite et fais les choses du mieux possible, à mon rythme, pour de nouveau revenir au top et aller chercher le l’Or Olympique.

CV: Tu as un palmarès impressionnant, je le rappelle brièvement :

. 7 fois Championne de France
. 11 fois Championne d’Europe
. 7 fois Championne du Monde
. Finaliste aux Jeux Olympique de Londres 2012

Et pour la seule saison 2012:
. CHAMPIONNE DE FRANCE
. CHAMPIONNE DU MONDE
. 2ème à LA COUPE DU MONDE
. 7ème aux JO

CV: Te rappelles-tu ta première course de BMX, c’était où et quand ?

MP: Je me rappelle surtout de mes premiers coups de pédales sur la piste de Vallet à côté de la maison familiale mais également dans les vignes aux alentours. Sur la piste mon papa m’aidait à passer les bosses lorsque je n’avais pas assez de vitesse, et plus tard en grandissant je tirais la bourre avec mes frères pour faire le meilleur chrono et sauter de plus en plus gros pour aller plus vite. Un super jeu ! Dans les vignes, on s’amusait, changeait de cadre, il n’y avait plus de grosses bosses mais toujours un endroit pour s’amuser, je me souviens bien des accélérations en côtes pour préparer les grands évènements. J’ai donc commencé vers l’âge de 5-6ans et mon premier championnat du Monde en Angleterre à 7 ans. Un super cadeau de famille, qui a été le début d’une grande aventure avec des succès, des défaites mais surtout de superbes émotions et des voyages toujours aussi exceptionnels, que je continue de vivre avec passion.

Mag et son entraineur en Equipe de France, Fabrice Vettoretti (Craig Dutton Copyright)
« Je m’entends super bien avec Fab, il est très humain ! »

CV:  Tes parents, tes sponsors, tes amis même, quels rôles ont ils joué dans ton parcours ?

MP: J’ai toujours eu un grand soutien de mes proches. Je ne les vois pas souvent mais ils comprennent, nos retrouvailles sont d’autant plus riches. Mes partenaires sont une aide indispensable dans ma recherche de performances ! C’est toute une équipe, et j’aime partager les émotions que je vis avec les bonnes personnes qui m’entourent.

CV: Mag, as-tu un souvenir particulier, un truc de ouf qui t’a marqué et que tu peux partager ?

MP: Il y a beaucoup de choses. Cependant ce qui me marque le plus c’est que peu importe ton âge et tes origines, le sport nous amène à des émotions incroyables et des rencontres exceptionnelles. C’est d’une richesse humaine très forte ! Un partage unique. J’ai aujourd’hui des amis partout dans le monde, des rivalités qui se transforment en grandes amitiés, ou tout simplement des rencontres qui créent des liens à vie. Il n’y a pas vraiment de mots, ça ce vit.

Image rare, la jeune et l’ancienne génération de pilotes et freestylers réunies à Cavaillon l’année dernière : de gauche à droite Toby Henderson, Fab Vettoretti, votre serviteur (… qui ferme les yeux croyant rêver !), Bob Haro, Eddie Fiola, Quentin Caleyron, Magalie et Sylvain André (Franck Belliot Copyright)

 

CV: Mag, on t’a vu partout l’année dernière sur la Oldschool de Cavaillon, pourquoi cet intérêt pour les brocantes ? Non sans rire, les anciens ont tendance à penser que les jeunes se foutent pas mal du passé, tu crois que c’est important toi de connaître les origines des X-Men ? Je parle bien sur des anciens champions qui ont préparé le terrain d’aujourd’hui mais aussi du freestyle: tu as pu voir des  légendes comme Bob Haro, Eddie Fiola et Dave Nourie, ça t’a fait quoi ?

MP: J’ai beaucoup aimé la Oldschool de Cavaillon. J’avoue avoir été très étonnée ! Au départ, je suis venue pour reprendre contact avec le BMX car depuis les JO, j’avais pris du recul, et j’avais aussi envie de m’intéresser de plus prêt à la culture du BMX. Et à ma grande surprise, j’ai fait des rencontres et vécu des moments forts sans même faire la compétition. J’étais spectatrice cette fois-ci et c’était génial d’être là. Pour commencer, j’ai aimé la projection sur écran géant de la vidéo RAD. C’était marrant de voir le BMX de l’époque qui n’est pas forcément si « Old » que ça… J’ai ensuite eu beaucoup d’émotions lorsque Dave Nourie s’est improvisé un show sous des trombes d’eau par pure passion ! Ensuite, j’ai fait des belles rencontres avec qui j’ai pu partager et surtout apprendre l’historique du BMX français (AFB, FFC, etc…). J’ai aimé apercevoir et discuter avec les grandes figures du BMX françaises présentes comme par exemple Valérie Huber, Claude Vuillemot, Christophe Lévêque, Xavier Redois, Christophe Boul… J’ai également été faire un petit tour au skatepark, et je n’ai pas pu résister à reprendre le BMX. Ce partage entre freestylers, trialistes, racers m’a beaucoup marqué car on a passé un moment de riding totalement improvisé mais réellement magique ! Ce que j’ai aussi aimé c’est que l’événement, la compétition ont même duré jusque tard le soir et pour une fois personne ne se plaignait, c’était comme si on était bien tous ensemble et qu’on voulait que cela reste ainsi… Au final, j’ai donc énormément apprécié cet événement ! J’ai pu me mettre à jour sur les légendes du BMX, ce sont des évènements importants pour tous, on a besoin de ces échanges, pour partager, se connaître, TRANSMETTRE et avancer.

Magalie en session street improvisée, en tongs (!), le vendredi soir à Cavaillon entourée par la oldschool génération !

CV: Merci Mag je t’ai suivi en direct aux JO avant même de te connaître, j’ai même écrit un article te concernant dans Art Mag. Je suis vraiment heureux de te connaître et j’espère sincèrement que tes rêves olympiques aboutiront. Un dernier mot pour la oldschool et le monde du BMX en général ?

MP: Un grand MERCI à toi Christophe et les personnes qui t’ont aidé pour l’organisation de la Oldschool à Cavaillon. D’avoir réussi à réunir les légendes du BMX pour un partage entre passionnés, unique et mémorable ! « Where there is a wheel, there is a way ! »

Magalie Pottier

*Retrouvez l’actu de Mag sur son site : magaliepottier.com

 

Comments

comments

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *