Après Claude Vuillemot (ITW ICI) et José Delgado (ITW ICI), honneur aux dames avec Valérie Huber, la princesse du bicross des Eighties, 8 fois championne de France et 3ème aux championnats du monde 1982 à Dayton (USA).
Avec son Peugeot CPX 601, fraichement nettoyé, elle a honoré de sa présence le rassemblement 2011 de Longuenesse organisé par Philippe Loeullier.
Merci Valérie de répondre à quelques questions.
OSBMXF : Bonjour Valérie, alors on se souvient de toi dans les bicross mag, mais que deviens-tu maintenant ? Puis, peux-tu nous rappeler les grandes lignes de ton palmarès, tu as été 8 fois championne de France ?
Bonjour, j’ai 41 ans et je suis coiffeuse, mariée et j’ai deux enfants. Palmarès : 2 fois championne de France (je roulais avec les garçons donc première des filles à chaque fois) de 81 à 83 . A partir de 1983, la catégorie fille a été créée. Palmarès depuis 83 : 2ème au championnat d’Europe en 83, championne de France de 83 à 88 (NDLR : 6 fois donc, excusez du peu). 1981 : championnat du monde aux USA, chute et fracture de la mâchoire. 1982 : 3ème au championnats du monde aux USA . 1984 : 5ème au championnat du monde au Japon . 1985 : 1ère à Bercy.
OSBMXF : Comment cette passion t’a-t-elle prise ? Il ne devait pas y avoir beaucoup de filles quand tu as commencé, d’ailleurs, pas de catégorie fille, comme tu viens de le préciser.
J’ai débuté le bmx dans la rue grâce à mon cousin Pascal Guionnet (NDLR : Qui a aussi roulé pour Peugeot en même temps qu’elle). Inscription au bicross club d’Altkirch en 1980, club que je n’ai jamais quitté.
OSBMXF :Quel fut ton premier sponsor, qui t’as fait confiance ? Tu avais déjà des bons résultats ? Dans ton itw de bxm en 1984, tu disais que tu ne t’entrainais pas assez, que tu étais un peu fainéante quoi… lol. C’est vrai ça ?
Pas de sponsor au début, un simple bmx de supermarché mais mes résultats ont attiré l’œil de Peugeot dès 1982. Fainéante ?? Oui, je n’allais jamais à l’entrainement ce qui a rapidement provoqué de la jalousie de la part des garçons, parce que quand je roulais avec eux, même en étant sous-classée d’une année, je terminais souvent dans les 3 premiers. Certains avaient beaucoup de mal à le supporter et j’ai du subir pas mal de remarques pas très sympas en fait ! J’ai roulé pour Peugeot jusqu’en 1988 . Le seul proto que Peugeot m’ait demandé de tester était……….un Hutch maquillé avec des autocollants Peugeot (lol)
OSBMXF : Tu as eu d’autres sponsors que Peugeot ?
Non, j’ai eu des propositions de la la part de Motobécane et de GT mais mon parrain étant employé de Peugeot, il était hors de question de s’engager ailleurs…. Puis comme Peugeot a toujours financé les voyages, le matériel et qu’ils mon aidé dès le début, je ne trouvais pas très honnête de partir ailleurs. J’y étais très bien ! La seule que je pouvais reprocher à Peugeot, c’étaient leurs tenues un peu pourries (rires). Chez GT, ça avait plus de gueule !
OSBMXF : Quels sont les meilleurs souvenirs de ta carrière ?
Les voyages au Japon et aux USA. Pour les courses, sûrement Bercy avec des centaines de personnes dans les gradins juste pour assister aux entrainements. Slagharen pour sa piste mais surtout pour le parc d’attractions qui la bordait…. J’avais profité d’une pause pour m’amuser sur les manèges et j’avais dû faire la finale avec des nausées….
OSBMXF : Quand as-tu stoppé la compétition ? Pourquoi ?
J’ai stoppé la compétition en 1989, date à laquelle je suis entrée dans la vie active… Travaillant le samedi, il ne m’était plus possible de me rendre sur les courses ! J’avoue que ça a été dur, j’ai connu tellement de bons moments dans le bicross, mais c’est la vie…
OSBMXF : Ton mari s’intéresse-t-il au bmx ? Tes enfants ? Comment voient-ils ta carrière et la reconnaissance actuelle que tu reçois du monde du bmx old school ?
Aucun intérêt pour le bmx mais c’est lui qui m’a poussé à me rendre à la réunion old school de Longuenesse (NDLR : Il a bien fait !) . Je dois avouer qu’il est quand même fier de ma carrière et de mon palmarès. Mes enfants ne s’intéressent pas, à mon grand regret, au BMX, mais ils connaissent tout de ma jeunesse, de mes courses, etc….
OSBMXF : Est-ce que tu roules toujours ? En BMX ou VTT peut-être ?
Je ne roule plus du tout en bmx mais je fais beaucoup de VTT. J’ai profité de la réunion old school de Longuenesse pour remonter mon vélo et pour vibrer à nouveau… Je l’ai tellement bien retapé que je l’ai accroché au dessus de mon lit ! (NDLR : Ne vends jamais ton vélo Valérie, c’est un morceau d’histoire !)
OSBMXF : Suis-tu l’activité actuelle du BMX ?
Oui, je la suis, d’ailleurs je me suis rendue aux championnats de France à Beaulieu Mandeure. C’est vrai que j’ai une petite préférence pour les «anciens» comme Vico, Cassan, Vuillemot, etc…. Puis je trouve que les pistes actuelles sont impressionnantes, limites dangereuses ! Faut pas se louper en Supercross par exemple.
OSBMXF : On ne peut pas ne parler des JO, avec le carton des filles à Pékin ! Tu as du vibrer ?
Rien manqué de la finale mais un peu jalouse que le bmx ne soit pas inscrit aux J.O. à mon époque… En tout cas, j’ai pédalé devant ma tv pour la finale des filles !!! (NDLR : Tu dois encore avoir de bonnes jambes, vu le résultat que Anne-Caroline Chausson et Laetitia Le Corguillé ont fait !)
OSBMXF : Valérie, merci à toi, vraiment sympa d’avoir de tes nouvelles. Un dernier mot ?
Je remercie le monde du bmx de faire en sorte que ce sport où j’étais une pionnière perdure encore de longues années. Merci à Philippe Loeullier d’avoir organisé cette réunion old school (NDLR : à Longuenesse, report ICI) et merci à tous les anciens et anciennes d’être venus. Puis merci aussi à Seb Ronjon et Alain Massabova de ART BMX MAG pour cet article sympa dans le n°5. C’est marrant d’être de nouveau en photo dans un magazine de BMX, 25 ans après. Ca fait plaisir !
L’interview de Valérie dans Bicross Magazine en 1984.
J’habitais Guebwiller dans le 68, et j’étais amoureux en secret de Valérie.
😉
Je me souvient bien des journee bicrosse a la semclorhr avec valerie !
Moi aussi amoureux en secret. 😉